Entre 250 et 300 étudiants ont dansé le mercredi 9 février lors d'un flashmob devant le centre commercial des Champs, à Saint-Brieuc. Objectif : "Faire comprendre à tout le monde que Saint-Brieuc
n'est pas une ville où vivent des étudiants mais une ville étudiante à part entière"
Lady Gaga, Michael Jackson et Gala en amuse-bouche.
Le tout suivi d'un plat de résistance composé d'un slow de derrière les fagots: le célébrissime «Reality» de Richard Sanderson, sorti tout droit de la bande-son du film «La Boum».
Une petite ola pour aider à digérer et on remet le couvert avec une danse endiablée, au son du «Waka Waka» de la très sensuelle Shakira.
Avant de finir, en guise de dessert, par l'excellent «Hello» de Martin Solveig. Voilà le menu qu'ont dégusté, avec un plaisir non dissimulé, les quelque 300 étudiants briochins massés, hier
après-midi, devant l'entrée des Champs. Le tout en sept minutes chrono.
Et devant des dizaines de spectateurs médusés, téléphones portables à la main, pour immortaliser la scène.
Définitivement, ce spectacle avait de la gueule !
Créer le buzz
L'idée de ce flashmob (chorégraphies réalisées en pleine rue, par des dizaines voire des centaines de personnes, sur une bande-son de son choix) a germé dans la tête de Corentin Poilbout, il y a un peu plus de quatre mois. «J'y ai pensé dès la rentrée universitaire, quand nous avons créé l'association des étudiants briochins. On voulait créer le buzz autour de cette nouvelle asso», confie son président, inscrit en troisième année de droit au campus Mazier. Mais le projet a vraiment pris forme quand Sarah Costa, étudiante en deuxième année de droit, a pris les choses en mains.
Une chorégraphie bien réfléchie
«Elle a été danseuse professionnelle pendant deux ans, après son bac, explique Corentin Poilbout. C'est elle qui a choisi les chansons et inventé certaines chorégraphies. On lui a demandé des musiques peps, pour que ça bouge, mais aussi de marier les genres. Ce qu'elle a parfaitement su faire.» L'étudiante a commencé par enseigner les pas au groupe de danse qu'elle dirige à la fac. Sous l'oeil d'une caméra. «Le film a ensuite été posté sur Facebook pour que tout le monde puisse apprendre les différentes chorégraphies chez lui», reprend l'étudiant.
Et ça a fait boule de neige... Ne restait plus qu'à répéter en groupe. Ce qui a été fait lundi, deux heures durant, au gymnase Mazier, puis hier matin, pendant trois heures, au gymnase de la Vallée. «Environ 150 personnes y ont participé mais cet après-midi (hier après-midi, NDLR), nous étions bien plus nombreux», s'amuse Corentin Poilbout.
Une marée humaine
De fait, c'est une marée humaine qui a déferlé aux alentours de 15h, sur l'esplanade des Champs. De très nombreux étudiants, bien sûr, mais aussi des dizaines de lycéens et de spectateurs, emportés par la musique. «C'est exactement ce que nous recherchions, livre Corentin Poilbout. Notre objectif était de montrer que Saint-Brieuc n'est pas une ville où vivent des étudiants mais une ville étudiante à part entière (*), dynamique et attractive. Nous voulions donner une autre image de la jeunesse que celle dont on parle au lendemain des jeudis soir arrosés. La ville ne demandait qu'à être réveillée». C'est désormais chose faite !
Gwendal Hameury
(Photo Cyril Frionnet)
Source Le Télégramme