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Un effort pour ne pas “zapper” !

Publié le 11 février 2011 par Jlhuss

0256018f02786264-c2-photo-nicolas-sarkozy-le-25-janvier-2010-dans-paroles-de-francais-sur-tf1.1297418928.jpgCette « parole donnée aux français » pour mettre en scène un Président est un exercice des plus désespérant. Une véritable épreuve, difficilement soutenable jusqu’à son terme et seul le sentiment d’une obligation d’aller au terme afin de faire une petite note pour le blog, m’empêcha de zapper.

On mesure à cette occasion l’utilité des médias (journalistes, observateurs, politologues) dont la vocation est justement de transmettre de faire le lien entre des préoccupations ressenties avec une formulation recevable et une mise en perspective. Parfois, souvent, les critiques fusent à leur égard mais la forme est bien meilleure.
N’accablons pas ce pauvre “panel” tiré au sort sur le trottoir de TF1; mais comment réussir une émission en opposant sur un plateau de télévision une brochette de français sortis tout juste de la pharmacie, du chantier naval, du petit commerce, de l’artisannat, de la chambre où l’épouse est “perdue corps et âme”, de ses champs …  et un Président de la République, le tout encadré par un spécialiste des 36 000 clochers de France ? C’est  désobligeant pour tout le monde : pour le téléspectateur, pour le panel des figurants, pour le présentateur et … pour le Président mais il l’a bien voulu !

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On a eu droit à un très mauvais « talk-show » et il eut été préférable, dans le genre, d’envoyer Sarkozy chez Ruquier,  face aux deux Eric. Au moins là on peut parfois rire et ne pas ressentir cette « souffrance » éprouvée en regardant les amateurs servirent de caution au professionnel, lui permettre simplement de reprendre sa respiration avant une nouvelle tirade. L’amateur, le figurant, le second rôle, peut parfois être bon, hier soir c’était lamentable, sans doute encore plus que lors des “épreuves” précédentes.
Sur le fond des explications, slogans, sollicitudes pleurnichardes du Président : rien de bien nouveau après avoir noté qu’il persiste et signe pour les magistrats … “Je confirme, s’il y a eu dysfonctionnement, il y aura responsabilité”   et un lâchage à peine déguisé d’Alliot-Marie, “sans doute, si nous en avions parlé Michèle Alliot-Marie et moi, nous aurions convenu que ce n’était pas la meilleure idée que d’aller en Tunisie” … « les temps ont changé, Monsieur Pernot … savez-vous … » L’époque nécessite un peu de repentance; elle fut délivrée à minima.
On avait commencé très fort avec le découpage de cette « pauvre Laetitia » et le thème vedette de la sécurité : « je suis choqué … Monsieur Pernot …  comprenez-vous … choqué … »; la larme est presque à l’oeil et après tout pourquoi pas ? Certes ! Nous également, nous sommes boulversés, mais également “choqués” par autant de dégoulinades mille fois réitérées. L’acteur n’est pas bon, on sent la composition, et la tirade éculée, trop “récidiviste”.
A propos d’une telle émission, certains prétendront y percevoir une prise en compte du “réel des gens” et que  l’observation de  l’étalage permet de mieux distinguer les prémices d’une campagne future, les thèmes vedettes : « parole aux français » serait en quelque sorte un rodage. A l’image de celui qu’effectue  l’artiste parcourant la « province » avant de monter sur la scène du Zénith : “fraternité … fraternité … ” pour les unes, “sécurité … sécurité”  pour les autres …
En pratiquant une telle auscultation, il est aisé de distinguer la réactivation d’une vieille chanson et le lancement d’une nouvelle : c’est souvent le cas dans les tournées de rodage. Les deux chansons recherchent les mêmes effets et remettent à l’épreuve une opération réussie en 2007, le siphonage d’un électorat bien ciblé.
Pour être très clair la chanson d’hier réactivée c’était « on parle toujours des coupables, on ne s’intéresse pas aux victimes” et celle d’aujourd’hui  : “on se préoccupe plus de l’identité de ceux qui arrivent et pas assez de ceux qui accueillent.”  A l’étalage, le poisson n’est pas très frais !
Ces émissions, complètement ringardes, trop longues, désespérantes de banalités recuites, aux questions très mal formulées, sont à mettre à l’index définitivement. Quand on entend les hurlements de l’opposition qui demande « la même pour nous … la même … c’est injuste ! » On croit rêver : pensent-ils que leur “bête noire” tire un quelconque avantage d’une telle prestation ?


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