A première vue, on pourrait se dire " aaah aaah, bien fait pour eux, Total c'est vraiment un gros pollueur irresponsable, tous des pourris, il faut qu'ils paient ! ".
Mais ce serait se voiler la face et ne pas admettre que nous sommes tous des mini Total.
Nous roulons, nous consommons, nous polluons.
Cela se voit moins, alors on n'a pas notre trombine dans Le Monde tous les quatre matins, mais si il existait un quotidien ultra local qui couvrirait l'actu du salon à la chambre à coucher, nul doute que la une pourrait chaque jour être consacrée à nos actes d'incivisme de la veille.
Non la vraie bonne nouvelle du procès de l'Erika, c'est la reconnaissance d'une valeur financière au vivant non marchand.
On connait le préjudice des ostréiculteurs, des plagistes, des hotels, des communes. Mais jusqu'à présent, on avait jamais attribué une valeur au fou de bassant.
Un fou de bassant, ça ne se mange pas, ça ne se vend pas, ça ne s'exploite pas... Mais pourtant, depuis le verdict du procès de l'Erika, cela a une valeur.
Cette valeur, va permettre d'indemniser les associations gestionnaires de réserves naturelles par exemple. Pour éviter, entre autres, que les petits dons de soutien que nous pouvons faire à ces associations ne servent uniquement a financer la réparation des erreurs que commettent d'autres.
Vraie bonne nouvelle donc. Et merci à la LPO d'avoir mené ce combat sans relache.
Autres articles qui parlent de pollution