Cultur’hebdo vous propose une sélection de sorties culturelles : expo, théâtre, ciné, lecture, concerts … Une par jour, de quoi rendre votre semaine culturelle !
par Monique Lis et Karine Pousserot
SAMEDI 12 / EXPO
Même si vous n’êtes pas un spécialiste, vous avez déjà croisé une de ses sveltes nymphettes reconnaissables entre mille ; yeux en amande, visage triangulaire, petits seins haut placés, taille fine au dessus d’un ventre légèrement rebondi. Et toujours cette posture faiblement déhanchée très sensuelle. Pourtant en France on connaît mal ce grand maître de la Renaissance allemande.
La première exposition d’envergure jamais consacrée à Lucas Cranach l’Ancien (1472-1553) dans l’Hexagone va permettre aux amateurs de mieux connaître cet artiste prolifique. Peintre officiel du Prince de Saxe, ami de Martin Luther, il a su, dans le même temps, séduire avec ses nus érotiques et renouveler l’iconographie chrétienne. Cinq siècles après sa mort, on reste d’ailleurs surpris par la modernité de son style qu’admiraient Picasso et Kirchner. A la croisée des influences flamande et italienne, Cranach a inventé une esthétique singulière très graphique qui paraît presque contemporaine.
L’exposition remet Cranach dans son contexte historique et artistique et réunit près de 70 œuvres dont une cinquantaine de tableaux que l’on a rarement l’occasion, d’admirer comme l’exubérant « Martyre de sainte Catherine » conservé à Budapest ou encore cette « Allégorie de la Justice, pièce maîtresse d’une collection particulière tchèque.
Du 9 février 2011 au 23 mai 2011, MUSEE DU LUXEMBOURG, 19, rue de Vaugirard, Paris 6ème. De 10 h à 20 h. Les vendredi et samedi de 10 h à 22h. http://www.museeduluxembourg.fr/
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DIMANCHE 13 / COUP DE COEUR
Soprano aux yeux lagon ayant la rare maîtrise du messa di voce, Natalie Dessay dénote agréablement dans l’opéra français. Pratiquant la danse et le piano dès l’enfance, ayant dans sa sphère la « Callas », Tchaïkovski, Chopin, Nathalie est attirée par la scène. La révélation du métier vient par hasard, lorsqu’à l’occasion d’un spectacle amateur, on fait chanter Natalie Dessay… C’est une révélation ! De New York à Berlin, sa renommée atteint les sommets, elle est reconnue par ses pairs dont Placido Domingo, qui déclare publiquement admirer son timbre. Aimant autant la modernité que la traditon, Nathalie Dessay est pour l’évolution du genre, se donnant sans concession à son art.
Nathalie Dessay est en ce moment Cléopâtre à la scène et au disque. Elle interprète sa première Cléopâtre dans une nouvelle production de Giulio Cesare de Haendel à l’Opéra Garnier du 17 janvier au 7 février 2011. En écho à cette prise de rôle, la soprano française sort un nouveau disque consacré aux arias de la reine égyptienne avec la complicité d’Emmanuelle Haïm. Natalie Dessay redonne vie à tout un théâtre de la passion baroque et à la complicité de cette héroïne, partagée entre manigances politiques, érotisme tout puissant et désespoir suicidaire…
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LUNDI 14 / LECTURE
Un couple emménage avec ses enfants dans une résidence calme. Le mari est souvent absent pour des raisons professionnelles. C’est lors des déplacements de son époux que commencent les ennuis pour Colombe, sous forme de nuisances sonores. Importunée chaque nuit par un voisin perturbateur, la jeune femme en perd le sommeil, le calme et bientôt l’esprit. Son entourage commence à s’interroger à son sujet : et si tout cela n’était que le fruit de son imagination ?
Un thriller psychologique qui monte crescendo dans l’angoisse, et l’on finit par s’identifier un peu à l’héroïne du roman parce qu’après tout, n’a-t-on pas connu nous aussi un voisin qui nous a fait perdre au moins une fois notre sang froid ?
De Tatiana de Rosnay (Editions Héloïse d’Ormesson)
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MARDI 15/ CONCERT
Oeuvres : Concerto pour piano n° 24 de Wolfgang Amadeus MOZART, Italienne à Alger, ouverture de Gioacchino ROSSINI, Symphonie n° 7 op 92 de Ludwig van BEETHOVEN.
Geste puissant et intelligence musicale caractérisent la baguette de Mariss Jansons, qui est aujourd’hui à la tête de deux phalanges européennes de premier plan : l’Orchestre de la Radio Bavaroise et l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam. C’est avec la formation hollandaise qu’il donne un concert cette saison à la salle Pleyel. Le programme s’ouvre avec le Concerto n° 24 de Mozart, qui bénéficie du toucher clair et inspiré du pianiste norvégien Leif Ove Andsnes. Dans ce répertoire classique, Mariss Jansons trouve toujours un bon équilibre entre la tradition « romantique » et l’apport de la révolution sur instruments anciens.
SALLE PLEYEL Lundi 14 février 2011 à 20 h
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MERCREDI 16/ CINEMA
Ce film raconte l’ascension d’une jeune ballerine qui a obtenu le rôle de « la Reine des Cygnes » dans le célèbre ballet de Tchaikovsky. Nina est une oie blanche qui vit sous la coupe d’une mère névrosée. Elle est de plus torturée psychologiquement par le Directeur Artistique de la troupe, qui tente de faire ressortir son côté obscur, celui qui lui permettra de jouer le fameux « Cygne Noir »…
J’ai eu la chance de voir ce film en avant-première mardi soir ; à voir absolument pour les scènes de ballet magnifiques, pour la prestation très réussie de Natalie Portman (qui a bien évolué depuis « Léon »), laquelle allie la force et la grâce d’une danseuse professionnelle (pour l’anecdote, elle a dû perdre 7 kilos pour interpréter ce rôle). A noter également la présence de Vincent Cassel en chorégraphe sans pitié et Mila Kunis dans le rôle de la doublure de Nina.
Avec Natalie Portman, Mila Kunis, Vincent Cassel et Barbara Hershey
Au cinéma le 9 février 2011
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JEUDI 17/ OPÉRA
FRANCESCA DA RIMINI
Musique d’un lyrisme sensuel et passionné « Francesca da Rimini » est l’un des grands chefs-d’oeuvre du début du 20e siècle, injustement méconnu en France. Au côté de Svetla Vassilieva, Roberto Alagna fait son retour à l’Opéra.
Tragédie amoureuse, le flamboyant chef-d’oeuvre de Zandonai « Francesca da Rimini » fait enfin son entrée au répertoire de l’Opéra de Paris. S’il n’était pas l’auteur de « Francesca da Rimini », évoquerait-on encore Riccardo Zandonai ?
Cet élève de Pietro Mascagni connut un succès considérable avec ces quatre actes fondés sur une partie du chant V de l’Enfer de Dante, et sur la pièce qu’en tira Gabriel d’Annunzio en 1901. Le livret est signé Tito Ricardi, l’un des rejetons de la célèbre famille d’éditeurs milanais, ami et défenseur du compositeur. Le lyrisme du musicien s’épanouit selon un déploiement vocal qui met les interprètes à rude épreuve, trouvant son apogée dans ce troisième acte d’une étrange beauté. Et sa trame sensuelle et somptueuse porte le souvenir de Debussy, Ravel ou Richard Strauss.
Crée au Regio de Turin le 19 février 1914, l’ouvrage, on ne sait pas pourquoi avait ignoré les théâtres français à l’exception de Lyon … en 1924 ! Il fait donc son entrée au répertoire de l’Opéra de Paris. Une tâche exaltante, à coup sûr, pour l’orchestre maison que conduit Daniel Oren, comme pour Svetla Vassiliena (Francesca) et Roberto Alagna (Paolo) qui avec cette prise de rôle, effectue sa grande rentrée parisienne.
A VOIR ABSOLUMENT, UN VERITABLE CHEF-D’OEUVRE !!
OPERA BASTILLE, 130 rue de Lyon, Paris 12e. Jusqu’au 21 février 2011
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VENDREDI 18 / THÉÂTRE
Un spectacle de et avec Audrey Lamy, artiste montante de la scène française. La jeune sœur d’Alexandra s’essaie au « one woman show » et ça lui va bien ! Après quelques apparitions au cinéma ces derniers mois (« Tout ce qui brille » de Géraldine Nakache, et « L’Arnacoeur » de Pascal Chaumeil), la jeune actrice est également chaque soir dans « Scènes de Ménages » sur M6.
Dans son spectacle, sans complexe et munie d’un redoutable sens de l’observation, Audrey Lamy dresse le portrait de ses proches, de ses voisins, et avoue son petit faible pour… Brad Pitt, qui le lui rend bien ! Un spectacle tout en fraîcheur… Si vous ne l’avez pas encore vu, il est encore temps, mais plus pour longtemps !
Palais des Glaces, Mise en scène d’Alex Lutz. Jusqu’au 26 février 2011
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble