En une semaine, Dominique de Villepin prend acte d'un paysage politique entièrement nouveau à droite et sans la moindre "charge" de sa part.
En une semaine, deux faits majeurs sont intervenus :
- la révélation sur les vacances de François Fillon fragilise considérablement l'actuel Premier Ministre qui se "banalise", devenant un "politicien" comme les autres. C'est une chute importante puisque toute sa valeur ajoutée reposait sur la différence. Devenu "comme les autres", il perd une part forte de son identité positive,
- l'échec du Chef de l'Etat dans l'émission de TF1. Même devant un panel composé avec une complaisance grossière, il n'est plus "à la mode". La mode, c'est être beau dans le regard d'autrui. Or tous les regards étaient distants, suspicieux, lointains ..., insusceptibles d'être convaincus.
Le pouvoir a manifestement perdu la main.
Il ne peut la retrouver que dans les fautes des autres compétiteurs pour 2012. Pour lui, pour l'instant, il n'est plus question de gagner mais de ... contrer.
La donne a changé.
Pour Dominique de Villepin, il reste l'étape du 24 février 2011 à franchir. Ses militants ne vont pas apprécier la probable poignée de mains sur le perron de l'Elysée. Tout sera affaire de l'appréciation sur les sourires et les regards...
Mais l'un des schémas d'origine des proches de l'ancien Premier Ministre prévoyant la très difficile candidature de Nicolas Sarkozy commence à prendre corps. Cette hypothèse avance dans un contexte encore plus particulier puisque François Fillon s'est rapproché de la "marque Sarkozy" sous ses aspects les plus clivants et que JF Copé n'est manifestement pas prêt pour 2012 aux yeux de ses propres électeurs directs.
Et si celui qui était dénoncé comme le "diviseur" il y a encore quelques mois devenait le ... recours pour les parlementaires qui gardent l'oeil sur leurs campagnes dans la foulée immédiate de la présidentielle ? Cette hypothèse gagne du terrain.