C’est au travers d’un « poême » que Morgane a décidé de commenter son reportage photo. Son univers est fascinant, et je vous laisse le découvrir.
Mes jeunes filles ne sont que des beautés éphémères qui attentent le prince charmant qui ne viendra jamais. Insouciantes et naïves, elles se sont mises en beautés dans l’espoir qu’un jour il arrive, mais en vain. Elles chantent un amour, une passion à une illusion qui les a depuis longtemps oubliée. Au fil du temps qui passe, elles se laissent alors submerger par la mélancolie, sont rongées par la tristesse jusqu’à ce que cette peine se transforme en haine. Une haine dévorante les menant à la folie, prisonnières de l’amertume qui les consument lors de la confrontation à la réalité. Ses complaintes illusoires sont construites à travers des jeux de mises en scène, de création de personnages avec un passé, un présent et un futur. La modèle prend possession du rôle et de l’espace afin de traduire les émotions à travers son corps. L’attente est le thème principal de mes photos, comme toutes filles j’ai cru au prince charmant, qui n’est qu’une illusion racontée aux enfants. Certaines se sont laissées ronger par cette attente alors que le prince charmant n’est qu’une image, un idéal sécurisant que l’on peut retrouver au fond de nous même. Mais l’être humain est une chose fragile qui se laisse facilement envahir par les émotions.
J’espère faire passer autant d’émotions à travers mes clichés que mes jeunes filles en ressentent.
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