Panne d’inspiration…

Publié le 24 janvier 2008 par Raymond Viger

Le titre est révélateur! Il explique pourquoi je n’ai aps écrit depuis des jours, depuis que j’ai dit que j’étais déconnecté!!!

J’imagine que je suis achalant avec ce sujet - déconnecté - mais c’est ma réalité pour le moment. Difficile donc d’écrire sur quoi que ce soit sans que mes états d’âme ne fassent surface. 

Je vous donne un petit exemple, vous allez comprendre. Mon boss, Raymond Viger, m’a refilé le fameux dossier sur le service unilingue anglais publié dans le Journal de Montréal. À le lire, à voir les réactions d’un peu tout le monde (y compris certains politiciens), je me suis revu en République démocratique du Congo. Des médias qui attisent la méfiance des uns envers les autres, qui alimentent cette méfiance avec pour résultat que chacun crache ses frustrations sur un groupe minoritaire. On ne se reconnaît plus chez soi… À quand une lapidation ou une immolation publique d’un méchant qui n’a pas la même culture que nous, qui ne se prosterne pas devant la suprématie du français???

C’est drôle de voir comment les gens réagissent. Martineau, de même que les psys cités par le Journal de Montréal, nous assènent leur vérité: c’est parce que les francophones n’ont pas de colonne vertébrale, ils s’abaissent devant les autres…

Moi je n’ai jamais eu de problème à parler anglais â un unilingue anglophone. Même dans ma ville d’origine, Sherbrooke. Ça me fait toujours plaisir. jamais je ne me suis senti dévalorisé, que je me sentais applati devant l’anglophone. Pourquoi? Parce qu’à chaque fois, je me rend compte de ma chance de parler deux langues. Je me sens bien plus riche que mon interlocuteur. Et bien plus ouvert. Vois, je suis chez moi, dans une province francophone, et comme je suis fort à l’aise avec ma langue, que je l’aime, je suis capable de communiquer avec toi en anglais sans peur d’être assimilé. C’est moi qui suis en confiance dans cet échange. Et sans moi, il n’y aurait tout simplement pas de conversation. Alors, je me prosterne devant l’anglais? Que nenni! Je lui montre ma grandeur, mon amabilité!

Mais que veut-on, au juste? Trouver une autre raison de chialer? Veut-on intégrer le plus possible d’anglophones et d’immigrants et les diriger vers le français? Si tel est le cas, il faut penser à notre manière de réagir. S’emporter parce qu’on a pas de service en français, rugir contre les anglophones, ça donne quoi? Personnellement, dans toutes mes expériences de vie, chaque fois que j’ai gueulé contre quelqu’un ou que j’ai été l’objet de tels commentaires, la réaction a toujours été la même: la défensive. Je me sens attaqué, je ne réfléchis pas mais je répond. Soit je gueule à mon tour, soit je me dis que l’autre est un con. J’oublie alors son propos: c’est un parfait imbécile!

 Cependant, en me montrant de commerce agréable, je pense avoir plus de chance de charmer mon anglophone. Plutôt que penser que les francophones sont des fous, il se rend compte que finalement, je suis bien aimable. Si d’autres agissent comme moi, l’anglophone va voir les francophones autrement. Ce faisant, il y a plus de chances qu’il s’ouvre à notre culture, notre langue. Il sera plus intéressé à tisser des liens avec des francophones. Et à partir de là, peut-être même qu’à notre contact, il se mettra à parler plus français.

 Par contre, si vous voulez vendre des journaux, ou si vous voulez gagner des élections, il est préférable d’attiser la haine, de diviser la population. Chacun sa personnalité!