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La Lune low cost

Publié le 11 février 2011 par Toulouseweb
La Lune low costLe Google Lunar X Prize suscite un véritable engouement.
Une fois de plus, quand il s’agit de missions spatiales, c’est ŕ n’y rien comprendre. La NASA a renoncé ŕ retourner sur la Lune parce qu’elle n’en a pas les moyens…mais grâce ŕ Google, sans astronautes, l’aventure pourrait ętre relancée. Oui, Google ! Cela grâce au Google Lunar X Prize, prix d’un montant de 30 millions de dollars, qui sera attribué au constructeur du premier véhicule ŕ se poser sur le satellite naturel de la Terre et y faire circuler pendant 4 jours au moins un véhicule automatique. Le montant du prix sera augmenté en fonction de la charge utile emportée.
Le défi est spectaculaire, encore qu’il ne suscite pas encore beaucoup de commentaires médiatiques, tout au moins de ce côté-ci de l’océan. L’appellation choisie par Google trouve son inspiration dans le X Prize qui visait plus modestement le vol suborbital, remporté par l’équipe de Burt Rutan de Scaled Composites. Il s’agissait alors d’ouvrir la voie au tourisme spatial, défi relevé par Richard Branson et sa nouvelle Ťcompagnieť baptisée Virgin Galactic.
A présent, il s’agit de tout autre chose. A savoir d’un retour low cost sur la Lune avec la possibilité d’applications pratiques qui ne soient pas exagérément dispendieuses. On en reparle ces jours-ci parce que la date limite de remise des propositions approche, que 21 dossiers ont été déposés, cinq autres prétendants s’étant découragés et ayant abandonné la partie. Un vainqueur sera déclaré pour autant qu’il réussisse une mission lunaire avant la fin 2015.
L’opération est chargée de symboles. A commencer par le fait que l’atterrissage/alunissage devra se faire ŕ proximité d’un site Apollo, pour bien marquer la notion de retour. En clair, ŕ sa maničre, et ŕ bon compte, Google joue la carte du mécénat tout ŕ la fois pour asseoir son image et, sans doute, faire un pied de nez ŕ la NASA. En tout cas, on peut le comprendre de cette maničre.
On compte quelques européens parmi les candidats qui se sont manifestés auprčs de la X Prize Foundation mise en place par Google. Ainsi, une équipe italienne baptisée Amalia s’appuie sur Thales Alenia Space, celle appelée Euroluna est basée au Danemark tandis qu’Arca a été constituée par des Roumains. Ce ne sont pas vraiment des entrepreneurs dans l’acception anglo-saxonne du terme, plutôt des fous de technologie qui ne tiennent pas nécessairement ŕ faire fortune dans un domaine plus que jamais marqué par d’innombrables inconnues. Mais leurs ambitions sont immenses parce que le défi qu’ils cherchent les uns et les autres ŕ relever est tout simplement extraordinaire. D’autant que certain voient déjŕ la Lune comme un simple point de départ et ręvent déjŕ de poser leur véhicule sur Mars.
Il ne s’agit pas non plus de viser l’exploit pur et simple, sans lendemain. Ainsi, le dernier arrivé des prétendants, Astrobotic Technology, imaginé par des proches de l’université de Pittsburgh, prévoient d’ores et déjŕ de lancer un engin véritablement opérationnel. Cette équipe a conclu un accord avec Space X, par ailleurs candidat ŕ développer des véhicules spatiaux de nouvelle génération pour la NASA et prépare un petit véhicule capable d’emporter sur la Lune une charge utile de 120 kg. De quoi intéresser d’entrée le monde scientifique.
Déjŕ, on ręve ŕ des possibilités autrement accessibles, financičrement s’entend, que celles de la génération finissante de la navette spatiale américaine. Un rebond s’annonce, semble-t-il, des perspectives nouvelles prennent forme. Et cela, en partie tout au moins, grâce ŕ Google. On en reste sans voix.
Pierre Sparaco - AeroMorning

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