Écrit par 237online.com
L'entrée en activité des grands projets structurants va générer de nombreux emplois aux jeunes.
Le Chef de l'Etat Paul Biya a annoncé le recrutement de 25000 jeunes diplômés dans la fonction publique cette année. Le problème se trouve au niveau de la transparence dans ces concours. Quelles sont les garanties offertes pour ceux-là qui se refusent toute formes de corruptions et de tricheries ? En plus des grands projets qui vont générer de nombreux emplois, il a également été créé un organisme investi d'une mission de mobilisation des énergies. C'est l'Agence du Service Civique National de Participation au Développement. Déjà budgétisé, son fonctionnement est imminent pour les jeunes âgés de 17 à 21 ans. Par ailleurs, des volontaires pourront s'engager pour une période de six mois dans le but de contribuer au développement. Mais seulement, cette catégorie semble ne pas être représentative de la tranche consciente de l'échantillon. Pourquoi pas de 18 à 34 ans voire plus comme c'est le cas pour les programmes internationaux de volontariats ? On note également l'entrée en service de l'Agence et la réhabilitation des Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes ? Structure mise sur pieds pour l'encadrement civique et la formation nécessaires à son insertion sociale. Au delà des textes de lois, qu'est-ce qui est prévue au niveau des ressources humaines ? Le déploiement des Organes du Conseil National de la Jeunesse n'est pas en reste. Chargés de l'implémentation du DSRP, il vient d'élaborer le plan d'action triennal et devrait en principe jouer son rôle d'interface entre les pouvoirs publics, les partenaires au développement et la société civile d'une part et l'ensemble de notre jeunesse d'autre part. Les actions sur le terrain sont encore attendues ; car bon nombre brillent uniquement par leurs présences massives aux séminaires et ateliers de renforcement de capacités. C'est du moins la réponse à "on gagne quoi dedans ?" Quant à la Charte africaine de la jeunesse, c'est une référence pour les gouvernants des Etats membres et partenaires. » Elle constitue un guide majeur de promotion des jeunes du continent africain. « Elle définie les droits, devoirs et libertés de ceux-ci afin de les responsabiliser en vue de leur développement et leur autonomisation. » Le Chef de l'Etat a rajouté que "le Fonds National de l'Emploi, a continué à soutenir les programmes destinés à donner au plus grand nombre possible de jeunes des chances d'intégrer la vie professionnelle." A tous ceux-là qui ont le sentiment d'injustice du fait de ce qu'ils sont privés de tout espoir, rejetés par la société, "je dis qu'ils ne doivent pas désespérer, car notre redressement est en marche." "Nous touchons au but."
La participation des jeunes au développement suppose un engagement de caractère civique et patriotique.
Si les célébrations des cinquantenaires de l'indépendance et de la réunification sont des moments qui permettront aux camerounais de revivre les étapes de leur libération, ils se doivent d'être beaucoup plus motivés par la jeunesse qui a ainsi des occasions de se projeter dans l'avenir. Relevons-le, l'Afrique compte aujourd'hui 1 Milliard 300 Million d'habitants, 500 millions de jeunes dont l'âge est inférieur ou égal à15ans. De plus, le Cameroun est le pays le plus alphabétisé devant l'Afrique du Sud, le Ghana et le Nigeria. Des atouts qui pourraient être exploités pour des causes justes et nobles. S'adressant au fer de lance de la nation, il faut relever que le Chef de l'Etat ne s'est pas arrêté sur les statistiques liées au pourcentage de chômeurs au Cameroun (variables autour de 14% selon des enquêtes). Bref le plus important c'est l'unanimité sur le fait que le chômage est la plaie de la jeunesse camerounaise. Mais les solutions véritables se trouveraient non pas seulement dans ses discours, mais aussi dans l'application des volontés de ces discours, la prise de conscience de ce que cette même jeunesse a braqué sur elle tous les regards en 2011. « La participation des jeunes au développement n'est pas seulement une affaire de compétence intellectuelle et technique. Elle suppose également un engagement de caractère civique et patriotique. »
Dans un premier temps il faut y voir une invitation à l'action électorale. Puis par la suite se tourner vers le développement des compétences. Grâce aux projets structurants qui sont supposés booster l'économie camerounaise, la jeunesse est en voie de bénéficier d'un nombre important d'emploi. Lom Pangar, Memve'le, Mekin et Kribi sont des pôles de choix. Paul Biya a déclaré à cet effet que "ce regain d'activité devrait non seulement procurer à nos populations une amélioration de leurs conditions de vie, mais aussi créer une demande importante de main d'œuvre à différents niveaux de compétences. " " Des perspectives favorables en matière d'emploi pourraient ainsi se faire jour et nous mettre en meilleure situation pour lutter contre le chômage, mal dont notre jeunesse est hélas la principale victime" a-t-il rajouté. Toutefois, quelques nuances existent: "je compte surtout sur notre agriculture, au sens large, pour la compléter." Ce secteur jadis fleuron de notre économie peine à redémarrer. Pourtant "notre agriculture dispose en effet de capacités de production considérables qui peuvent être développées." Mieux encore "une augmentation sensible de ces productions contribuerait non seulement à l'équilibre de notre commerce extérieur, mais serait immanquablement accompagnée d'un appel de main d'œuvre et d'une réduction du chômage. Je crois en effet que dans notre situation actuelle, la solution de notre problème d'emploi se trouve à ce niveau. Si notre agriculture se révèle capable de faire ce « bond en avant », elle offrira une gamme importante d'emplois, allant des plus simples aux plus qualifiés". Et si le problème comme les solutions en principe étaient ailleurs ? Quels sont les systèmes de valeurs et de croyances appliqués par la jeunesse camerounaise? Croit-elle encore aux discours?
La jeunesse camerounaise obligée de redécouvrir les valeurs perdues.
Difficiles questions qui pourtant trouvent leurs sens au regard du quotidien de notre jeunesse. Considérant le quotidien des enfants des écoles primaires et maternelles, à la vue des mouvements jubilatoires et festifs des jeunes camerounais, on est bien inquiet de cette jeunesse qui brille par son découragement. La preuve : combien sont-ils à s'être arrêté par exemple pour écouter l'orientation 2011 donnée par le Chef de l'Etat ce soir du 10 février? « C'est la même chose qu'il dit à chaque fois » disent-ils. Vrai ou faux, tel n'est pas le but de notre réflexion. Les manières collectives de penser et de sentir de notre jeunesse sont les fruits d'une éducation totale qui a besoin d'être revisitée. L'actualité des pays voisins nous présente une jeunesse plus que motivée et dynamique. Et si la question était posée à l'inverse, pourrait-on répondre à l'affirmative? Aujourd'hui plus que jamais, il est impératif que l'on procède à tous les niveaux à une éducation et une communication pour le changement de comportement. Bref, à une culture du développement dans nos milieux jeunes. Les dérives se trouvent de plus en plus aux lieux insoupçonnés. Certains jeunes parents en sont estomaqués. Suite à la démission du rôle éducatif des parents, les mots et les discours auront-ils raison des manières collectives d'agir, en majorité façonnées par les médias (en majorité véhiculant une culture autre que celle prônant nos croyances et valeurs locales) ? Que se passent-ils dans nos écoles? Comment se dispensent la connaissance et l'instruction? Quelles sont les valeurs et les croyances véhiculées? La redécouverte des valeurs et de notre culture devient une nécessité pour faire face à la saturation extérieure. La quête de l'emploi et la recherche du bonheur ont conduits bon nombre de jeunes sur des chemins bien complexes.
Eddy Patrick DONKENG, 237online.com