C’est un artiste anglais contemporain qui, cette fois, se confronte avec les œuvres du musée du Louvre. Tony Craag d’abord chimiste dans un laboratoire de recherche sur le caoutchouc décide de s'adonner à la recherche en tant qu'artiste. Dans les années 80 il participe au mouvement de la "nouvelle sculpture anglaise" qui travaille notamment à partir de formes minimalistes et élémentaires. Ces artistes utilisent également des matériaux de récupération pour porter un regard critique sur la société industrielle.
Très en pointe techniquement il utilise la recherche pour donner à ses matériaux des aspects surprenants, le plâtre peut devenir une éponge, le carbone de la peau de lézard et le bronze un pâte souple. Pour Tony Cragg "fabriquer des sculptures est un moyen d'interroger l'existence".
Tout commence dès l’entrée de la pyramide avec cette énorme sculpture en bois rouge réalisée spécialement pour cette exposition et placée sur le belvédère. Dans son « Dictionnaire amoureux du Louvre » Pierre Rosenberg nous raconte que, lors de la construction de la pyramide, Peï souhaitait qu’y soit installé la Victoire de Samothrace, idée qui ne fut pas retenue. Aucune autre proposition ne fut convaincante et Pierre Rosenberg de suggérer – lors de la parution du livre en 2007 - « une commande à un artiste contemporain ». Ce qui après quatre années s’est réalisé.