Magazine Education

Éducation nationale : bilan et plan de route

Publié le 11 février 2011 par Veille-Education

Education et Formation
A) CONSTAT
- 1,3 million de fonctionnaires soit 1 063 027 emplois équivalent temps plein (LFI 2007), dont 891 851 personnels enseignants titulaires et stagiaires (84 %) et 171 176 personnels administratifs (16 %).
- Dépense intérieure d’éducation 2005 : 118 milliards d’euros, soit 6,8 % du PIB contre 5,5 % du PIB en moyenne dans les pays développés (OCDE).
- Part État : crédits de paiement (PLF 2007) : 59,56 milliards d’euros.
Si l’éducation relève avant tout des familles, il appartient à l’État d’instruire ses enfants. Malheureusement, la transmission du savoir n’apparaît plus comme une priorité. Le système tolère une double intrusion, génératrice de malaise : celle des parents dans l’instruction et celle des enseignants dans l’éducation des enfants. Simultanément, les ravages du pédagogisme et de l’égalitarisme ont transformé les écoles en « lieux de vie » et les professeurs en « animateurs sociaux ». Face à une école démantelée et massifiée (cf. le criminel objectif de 80 % d’une classe d’âge au bac) dont le niveau ne cesse de baisser, face à la dévalorisation des diplômes et au nombre croissant de jeunes sortant du système scolaire sans qualification, des changements profonds s’imposent. En proie à la violence et à l’illettrisme (selon l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme, 15 % des élèves entrant en 6e ne savent ni lire ni écrire ni compter), l’Éducation nationale est pourtant le ministère le plus dépensier (près de 60 milliards d’euros) et le plus consommateur d’emplois (1,3 million de salariés) ! Par ailleurs, le rapport Obin, commandé par l’Inspection générale de l’Éducation nationale et longtemps occulté, stigmatise l’influence grandissante de groupes de pression islamistes sur la vie quotidienne des enfants.

B) MESURES
I. École
Il faut tout d’abord que le système scolaire retrouve les mérites de la sélection :
- Les enfants doivent retrouver la valeur des savoirs fondamentaux. Il faut également établir des exigences de passage et réévaluer la valeur des examens comme le brevet des collèges. Parallèlement, il faut améliorer l’orientation, trop souvent vécue comme une accommodation à l’échec scolaire.
- Il faut développer l’attribution des bourses au mérite en fonction des notes.
Coût : 19 millions d’euros
Il faut sanctuariser l’école
- Il convient de repenser les rythmes scolaires, en supprimant notamment les « heures de vie de classe ».
Gain estimé : 800 millions d’euros
- Le contenu des enseignements doit être organisé de manière structurée et chronologique, pour développer le sens critique et le raisonnement des élèves. La méthode syllabique doit être complètement et définitivement réhabilitée. Parallèlement, le collège unique sera abandonné.
- L’autorité doit être affirmée dans les établissements scolaires au besoin en suspendant à la famille de tout élève perturbateur, les diverses allocations sociales et familiales dont elle bénéficie.
Rendre aux enseignants leur juste place :
- La formation des jeunes professeurs est capitale. Les IUFM sont devenus de véritables centres de déstructuration et d’endoctrinement. Ils seront remplacés, à moyen constant, par des Centres pédagogiques régionaux. Les nouveaux enseignants bénéficieront d’un tutorat pendant leurs trois premières années. Dans la gestion de leur carrière, une plus grande place sera faite au mérite et les professeurs, en particulier ceux du technique, seront tenus de suivre des stages de mise à niveau.
- Le corps des inspecteurs sera réformé et augmenté (1 inspecteur pour 150 enseignants, contre 1 pour 700 actuellement). Issus du corps enseignant expérimenté, les inspecteurs exerceront leur métier dans une autre région, pour une plus grande neutralité. Les inspections seront multipliées, afin de valoriser les enseignants en fonction de leur mérite.
- Enfin, la part du personnel administratif (16 % de l’Éducation nationale) sera réduite au profit des personnels enseignants (84 % de l’Éducation nationale).
- Suppression de 20 000 personnels administratifs et techniques.
L’État doit assumer son rôle d’arbitre et de régulateur en matière éducative :
- Si l’État ne doit pas être omnipotent, il lui appartient de faire respecter la neutralité politique et le principe de laïcité dans la sphère publique et de s’opposer à toute dérive communautariste, de contrôler au minimum les savoirs dispensés et de valider les diplômes au niveau national.
- L’État doit veiller à l’égalité d’accès à l’école comme à l’université. Ainsi, au nom de l’égalité de moyens, il permettra, par la mise en place du chèque scolaire, le libre choix de l’école à tous les parents. La carte scolaire sera progressivement supprimée. Calculé par rapport au coût moyen de scolarité d’un élève, le chèque scolaire n’entraîne aucune dépense supplémentaire pour l’État dans l’enseignement public : les parents deviennent simplement le passage obligé pour le financement des établissements.
Le chèque scolaire prendra en charge les salaires des personnels hors enseignants (qui ne sont pas pris en charge par l’État) des 10 000 établissements de l’enseignement privé sous contrat.
C’est le seul surcoût engendré puisque ce dispositif – indépendamment du rétablissement de l’égalité d’accès entre Public et Privé sous contrat – doit avant tout permettre aux parents du Public de choisir, pour leurs enfants, l’établissement qu’ils jugeront le meilleur.
Les écoles primaires, collèges et lycées, ainsi soumis à une certaine émulation, amélioreront naturellement leur niveau scolaire et leurs conditions de travail pour les élèves.
Le chèque scolaire sera mis en place pas à pas en commençant, la première année, par les classes de Maternelle et de Terminale. La poursuite plus ou moins rapide du dispositif tiendra compte des disparités observées entre l’attractivité des établissements de façon à ne pas fermer certaines classes et à pouvoir engager des actions correctives.
Coût estimé : 3 milliards d’euros
Par ailleurs, les lois Falloux et Astier seront modifiées afin que les collectivités territoriales ne soient pas limitées dans le financement des travaux et des équipements (matériels pédagogiques des classes) desdits établissements.
Lire la suite

Lire aussi à ce sujet


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Veille-Education 270 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines