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L’auteur :
Jonathan Raymond est un romancier américain qui a publié de nombreuses nouvelles et en a adapté deux pour le grand écran : Wendy et Lucy et Old Joy.
L’histoire :
Les nouvelles de Jon Raymond, qui publie son premier recueil mais dont deux récits ont déjà été adaptés à l’écran, sont des fulgurances chargées de vie et d’émotion. Rien n’est aussi simple qu’il y paraît et le hasard entraîne le lecteur sur des chemins insoupçonnés. Vers l’Alaska, où Wendy, accompagnée de sa chienne Lucy, pense repartir de zéro. Dans les montagnes de l’Oregon, où deux amis, au cours d’une marche, tentent maladroitement de recréer une intimité autrefois partagée. Dans une banlieue de Portland où, pour tromper sa solitude, un homme invite à dîner les deux ouvriers mexicains qu’il a embauchés…
Directe et sensible, l’écriture de Jon Raymond saisit la profondeur d’une situation, la grâce d’un geste ou d’un regard, au-delà des apparences. Mais aussi la détermination secrète d’hommes et de femmes qui ne veulent pas céder à la fatalité.
Et c’est là toute la force de ce livre, à l’image de ses héros dérisoires et bouleversants. (Présentation de l’éditeur)
Ce que j’ai aimé :
- Les personnages mis en scène par Jon Raymond ont tous en eux une fêlure admirablement mise à nu par la magie du récit. Ce sont des êtres à fleur de peau qu’un rien pourrait faire basculer et qui pourtant portent en eux une force salvatrice qui les retient au bord du gouffre.
« J’étais incapable de dire si nous étions en train de filer vers l’horizon ou de plonger droit dans le vide. » dit un des personnages de « Old Joy »
- Le temps est comme suspendu entre les personnages et leurs paroles, leurs actions, comme s’ils n’étaient que des marionnettes soumises aux aléas des décisions divines ou créatrices. Ils sont souvent dans des périodes de transition, venues après ou pendant un grand changement dans leur vie et cela leur confère un halo de grâce magique.
- Un auteur à suivre sans nul doute...
Ce que j’ai moins aimé :
- J’aimerais beaucoup lire un roman écrit par Jon Raymond, je pense que le potentiel est là pour l’écriture d’un grand roman…
Premières phrases :
« Le son d’une cloche.
Les vibrations s’échappaient du bol martelé pour aller s’éteindre en douceur sur les murs de la pièce. Attentif à l’amplitude des sons entrelacés, qui frémissaient et qui chantaient comme pour eux –mêmes, j’ai écouté jusqu‘à ce que le dernier tintement s’amenuise et meure, et que se taise le flot de mes pensées. Une fois le silence revenu, j’ai levé de nouveau le maillet. »
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Merci à Carol MENVILLE des Editions Albin Michel pour cette heureuse découverte.
Wendy et Lucy, Jon Raymond, traduit de l’américain par Nathalie BRU, Albin Michel, Terres d’Amérique, octobre 2010, 284 p., 22 euros