Je naquis en l'an de grâce mil quatre cents deux
De noble naissance, je fus confié à mon parrain
J'étais son écuyer mais déjà amoureux
de sa fille, belle comme le lys de son jardin.
Sous sa tutelle, j'ai appris à chevaucher
à manier l'écu et la lance avec dextérité
L'art et l'escrime et grande largesse démener
l'honneur, la hardiesse et la fidélité.
Il m'a enseigné l'art de la fauconnerie
à parler avec mesure, à servir les dames
à respecter les usages de la courtoisie
en évitant les fous et ceux qui vendent leur âme.
Ma douce, tu fus fiancée à mon cousin Gore
J'ai juré de devenir un preux chevalier
de guerroyer et de revenir cousu d'or
pour avoir le privilège de te courtiser.
Je fis allégeance au roi et partis à la guerre.
Mon effronterie me valut maints compliments
et mes victoires ont renommées sur mes terres
héroïques prouesses dont j'avais fait le serment.
"Que je trépasse si je faiblis" fut ma devise
et fit de moi le plus magnanime des guerriers
O Sire, je vous demande la main de cette promise
car, sur ma foi, je m'engage à la marier.
Oyez, Oyez, braves, malandrins et paysans
Venez tous avec moi festoyer au château
en l'honneur de mes épousailles, chaque manant
recevra des écus pour remplir son trousseau!
Ecrit par Lukyone, le 10 février 2011.