Le Mac de Pascal Bourdiaux avec José Garcia, Gilbert Melki

Pour garantir les éclats de rire, le réalisateur Pascal Bourdiaux puise dans une recette efficace qui a fait ses preuves: le duo improbable dont aucun est aux antipodes de l'autre. Et dans cette comédie française, José Garcia se dédouble pour notre plus grand bonheur. Il en fait des tonnes sans aucune vulgarité. Il assure le spectacle sans le plomber, sans le phagocyter par son énergie festive et entraînante. En maquereau à la permanente improbable, au look bling-bling de circonstance, il est tout simplement irrésistible. En face, doucereux, Gilbert Melki qui incarne Tiago Mendès, un patron véreux et prêt à tout pour réussir, même au ridicule, est impayable. En lui, la force tragique et comique. L'autre compère du duo, c'est José Garcia lui-même qui joue le rôle du frère jumeau, terne employé de banque exploité, humilié et aux goûts musicaux franchement ringards.

Jamais cette comédie ne sombre dans l'humour poussif et nais. Au contraire, c'est un film dynamique qui parle à tout le monde. Les situations ne m'ont pas paru téléphonées. On se demande toujours comment cela va se terminer.

Et je crois que c'est cela la réussite d'une comédie, en tout cas c'est l'un de ses ingrédients: être surpris, ne pas soi-même réciter les répliques.

Au fond, ne pas s'ennuyer.