L'Italien d'Olivier Baroux
Par Catherine93
Tout d'abord, avant de vous faire partager mes impressions sur ce film que j'ai vraiment beaucoup apprécié, mille excuses pour un si long silence sur ce blog. J'étais vraiment trop accaparée et j'ai délaissé le cinéma.
J'y suis allée à reculons, n'étant pas spécialement fan de Kad Merad. En effet, j'ai l'impression qu'il incarne toujours un peu le même type de personnage, lunaire, rêveur, d'un film à l'autre. Quelle agréable surprise en fin de compte!! C'est une très jolie comédie, pleine de tendresse, de soleil et nimbée de mélancolie quand le pot aux roses est découvert. Dino Fabrizzi est un commercial pur-sang à qui tout réussit. Il officie chez Maserati dont il est l'un des meilleurs vendeurs. Dino est un vrai "latin lover": bagouse ostentatoire, croix autour du cou qui l'ancre dans la "vraie" famille italienne, bête de sexe ( eh oui!! ) qui ravit celle qu'il aime. Tout va bien dans le meilleur des mondes possibles. Mais il faut bien qu'un grain de sable enraye cette mécanique bien huilée. Dino ne s'appelle pas Dino mais bien Mourad Ben Saoud. Une fausse identité nécessaire pour dégoter un job, un logement dans la France de 2010. Tout s'effondre lorsque notre "héros" se voit dans l'obligation de faire le ramadan afin de respecter la volonté de son père...Tout est drôle et tendre dans cette comédie car on ne peut s'empêcher de se demander constamment comment Dino/Mourad va s'en sortir. Mais il a un pote de confession juive qui va l'aider à tenir l'épreuve du ramadan...Il n'y a pas de temps mort! Pas de baisse de rythme!
Quelle est au fond notre identité? Peut-on l'assumer, la clamer dans le pays des Droits de l'Homme et du Citoyen? Un pays qui se veut toujours le phare de la civilisation mais dont la réalité quotidienne bafoue ces mêmes Droits? Ce sont ces questions que pose le film, sans guimauve, sans trémolo!