Raiponce de Byron Howard

Un peu tardivement, certes, nous avons découvert un prince charmant légèrement concon sur les bords, un cheval superflic superteigneux et la rivière blonde qui sert de chevelure soyeuse à une princesse en quête d'ailleurs.

C'est un film hilarant et touchant qui n'est pas du tout réservé aux petits. Les grands y trouveront beaucoup de plaisir car Raiponce est une fille de son temps mâtinée d'Indiana Jones. Sa chevelure lui sert de lasso et elle la manie avec une sacrée dextérité.

Dans ce film, tout est poésie, notamment la superbe séquence où les lampions s'envolent dans le ciel en hommage à la princesse disparue. Ce qui participe aussi du plaisir, de l'enchantement dans ce type de film, ce n'est pas uniquement le fait que Disney est dépoussiéré ses classiques, qu'il ne nous propose plus de princesses passives et de princes charmants fades jusqu'à l'inexistence, c'est l'attention minutieuse aux moindres détails: le rendu soyeux de cette improbable chevelure longue, les mimiques si réalistes de Raiponce, de son voleur et de l'iguane entre autres. Ce sont aussi les ombres lorsque Flinn Ryder et la princesse se retrouvent dans la forêt autour d'un feu de bois, lorsque les villageois saluent le retour de leur chère disparue en dansant. Tout a été étudié et rendu avec un soin extraordinaire. Et les références aux autres Disney émaillent Raiponce.

Un vrai bon moment, joyeux et attendrissant.