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Au-delà de Clint Eastwood

Par Catherine93

Ce n'est vraiment pas le meilleur Eastwood que nous sommes allée voir hier. Au-delà est un film languissant, qui jamais ne finit. La séquence d'ouverture est très impressionnante, cela va sans dire mais la suite s'étire jusqu'à un dénouement final qui flirte largement avec l'eau de rose. Eastwwood nous déplace à San Francisco, à Londres et à Paris où trois êtres sont affectés, bouleversés par la mort. En Amérique, c'est Matt Damon, qui joue le rôle d'un modeste ouvrier victime d'une malédiction, celle d'être un médium. C'est un beau personnage que celui incarné par l'acteur, un personnage pudique, blessé et seul. Il est vrai que les séquences où il mange seul chez lui après un échec avec une jeune femme dévastée par l'inceste sont poignantes parce que silencieuses. A Londres, c'est Marcus, un jeune adolescent mutique, qui recherche dans l'au-delà son frère tué dans un accident de la circulation. Et à Paris, et c'est là que le bâs blesse, une jeune et brillante journaliste ne se remet pas du tsunami où elle a fait connaissance avec la mort. C'est la partie française, qui, à nos yeux, est la plus bancale parce qu'on n'y croit pas une seconde. C'est une séquence artificielle, qui sonne faux. En outre, ce qui fait la longueur de ce film, c'est le temps que prend Eastwwod à se faire rencontrer les différents protagonistes. On sait qu'ils vont le faire mais quand? Le motif de la rencontre fonctionne à peine. On ne croit guère à cette histoire, celle de Marie la journaliste qui écrit un ouvrage sur ce qu'elle a vécu après être mise au placard de son émission télévisée.

Enfin, il n'y a pas de message sur l'au-delà. On a vu mieux.


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