Aides met le sexe sens dessus dessous

Hétérosexualité, homosexualité, bondage, sado-masochisme, speed dating spécial «plan cul»... Tous les goûts sexuels sont dans la nature et aucun ne doit échapper aux messages de prévention délivrés par l’association. «Nous cherchons un moyen efficace d’offrir plus de lisibilité à nos actions, explique Ryselen Bouzoubaa, coordinatrice d’Aides Gironde. Le public nous associe aux messages de prévention classiques, alors que nous avons une approche globale de la santé sexuelle». En clair, Aides ne fait pas que distribuer des préservatifs et ne limite pas son discours à la seule prévention du VIH. La question du Sida, si elle reste majeure, apparaît d’ailleurs à peine dans le déroulé du programme de cette semaine des sexualités qui fait la part belle au plaisir sous toutes ses formes et toutes ses origines. Et pour se donner une plus grande chance de toucher un large public, les rendez-vous se dérouleront dans des lieux divers, en partenariat avec d’autres acteurs de la vie nocturne bordelaise. Demain soir, c’est le Zig-zag café qui accueillera une soirée «soumissions et suspensions» organisée par l’association Black Empire et évidemment consacrée aux pratiques SM, avec performance bondage et échange sur les précautions à prendre. Lundi, pour la Saint-Valentin, l’association Wake Up! invite hétéros et homos à un sage Kiss’in sur le miroir d’eau (19h), avant que les choses sérieuses ne commencent avec le «sex and safe speed dating» du bar l’Ours marin. Si la soirée invite à venir rencontrer «l’amour de votre nuit et/ou le plan cul de votre vie», elle prévoit surtout un temps d’échange sur les risques associés aux pratiques sexuelles basées sur des rencontres multiples et éphémères. Parmi les rendez-vous de cette semaine des sexualités, citons aussi le décryptage des mécanismes du plaisir proposé mercredi 16 au centre Girofard ou une soirée spéciale filles vendredi 18 à l’Ours Marin. En clôture, un débat-bilan sera organisé samedi 19 au siège d’Aides Gironde. «Derrière l’apparence ludique, l’objectif de cette semaine est de lutter contre les tabous liés au sexe, explique Ryselen Bouzoubaa. Car quand ils vivent dans le tabou, les gens prennent moins soin d’eux». •