Le président directeur général depuis 20 ans, Lindsay Owen-Jones, quittera en mars la présidence du conseil d’administration. Il fut un patron emblématique pour l’Oréal dans la mesure où l’Oréal devint l’empire de la beauté via de nombreuses acquisitions, telles Maybelline ou Matrix. D’autre part, il multiplia par 14 sa capitalisation boursière, depuis son entrée en 1988.
C’est Jean-Paul Agon, actuel directeur général depuis 2006 qui le succèdera. Il deviendra alors le 5ème PDG du numéro un mondial des cosmétiques. L’Oréal renoua avec la croissance en 2010, ceci étant dû au rebond de la demande de produits de luxe et à l’accélération de ses ventes dans les pays émergents. Par conséquent, l’Oréal annonça que son chiffre d’affaires avait atteint en 2010 le niveau « record » de 19,5 milliards d’euros, c’est à dire une hausse de 11,6%, et que son bénéfice net avait atteint 2,24 milliards, soit une hausse de 25%.
Depuis son arrivée en 2006, Jean-Paul Agon a accéléré le développement du groupe dans les pays émergents qui lui permettrait d’atteindre son objectif d’un milliard de consommateurs supplémentaires d’ici dix ans. Certains analystes indiquent même qu’il envisagerait de racheter les 30% que Nestlé détient dans le groupe.
Finalement, l’Oréal se dit « confiant » dans sa capacité à faire de nouveau croître ses ventes et ses résultats en 2011. Hier, la Bourse de Paris indiquait un gain de 6,3% depuis le début de l’année, le titre ayant été clôturé à 89,50€. Ainsi la capitalisation boursière de l’Oréal s’évalue actuellement à 52,9 milliards d’euros.
Quant à l’héritière du groupe qui détient 30% du capital, Liliane Bettencourt, elle se verra proposer la reconduction de son mandat, ceci allant à l’encontre de certaines rumeurs selon lesquelles ses petits enfants prendraient la relève…
M.C.