Les taureaux s'ennuient le dimanche... et le jeudi soir aussi !

Il y avait conseil communal en ce jeudi soir à Lomme. Sur un certain nombre de sujets, le maire a agité inutilement le chiffon rouge de la provocation devant le taurau de l'opposition qui est resté Impassible. C'est vrai qu'elle aurait pu l'interpeller sur un certain nombre de sujets. Est-il normal, par exemple, qu'un premier magistrat de la commune, qui fut paraît-il anciennement professeur d'histoire, nie son passé et renie celui de ses administrés en ne proposant pas de nommer une des rues du futur quartier de la Haute-Deûle, sur le site de l'ex-Ercat par exemple, la rue de la ferme de la Haye du Temple ou la rue des Templiers.
Je ne veux pas me faire l'avocat du diable, mais montrer que dans le domaine politique nul n'est parfait. "Que celui qui n'a jamais péché me jette la première pierre !" Cette phrase n'a peut-être pas été prononcée pour rien !
J'en étais là de mes réflexions quand le taureau de l'opposition se décida à charger. Il avait attendu son heure et choisi son moment, en grand stratège, à un moment où on ne l'attendait plus. C'est ce qui s'appelle prendre l'initiative. Le prétexte de son intervention fut la "délibération" demandant un avis sur la possibilité qui pouvait être donnée à une entreprise de conserverie d'obtenir l'autorisation d'exploiter une station d'épuration à Comines et d'épandre des boues et des déchets végétaux sur le territoire de 14 communes du département, dont Lomme. Monsieur Alapini fit valoir que le délai imparti pour la consultation du dossier avant le vote ou en commission ou en conseil "communal" ne permettait pas de statuer en toute connaissance de cause, étant données la complexité et la technicité du dossier. Discours refusé par monsieur le Maire, qui argua que les délais légaux permettaient largement de faire un choix éclairé. Il concéda néanmoins un envoi plus rapide des dossiers quand cela serait possible, ce qui n'empêcha pas le vote de la "délibération".
Vous aurez remarqué que je mets entre guillemets le terme de "délibération", car la nature juridique exacte des décisions prises en conseil communal de Lomme n'a jamais été clairement explicitée : la ville de Lomme, bien que commune associée, prend-elle des délibérations comme une commune de plein exercice; ou alors, n'émet-elle qu'un avis sur un texte qui est revoté en conseil municipal de Lille, auquel cas elle serait ravalée au rang d'un conseil de quartier. Nul doute que monsieur Alapini ne finira par se poser la question !