Chanson
Cortèges des semaines
les voix qui chantent faux
le jargon de nos peines
les amours mécanos
la jarre est dans l’eau morte
les espoirs verrouillés
les secrets sans escortes
et les corps lézardés
sept jours comme des flûtes
les balcons qui colportent
le front las qui se bute
au seuil muet des portes
sur une grande artère
s’en vont les mains fanées
le soupir des années
et l’orgue de misère…
(Gaston Miron)