Le Miracle de Vivre – Excellent
« Raconter des expériences c’est partager une dynamique,
c’est transmettre un encouragement. »
L’Ineffable et le Rationnel
La notion de miracle est très présente dans la vie quotidienne de tout un chacun, sans pour autant l’accepter, et encore moins la comprendre.
Cette idée est un archaïsme, un fossile religieux, pour les tenants du matérialisme scientifique. Tandis que pour beaucoup de personnes en recherche spirituelle elle semble bien souvent appartenir au domaine ésotérique le plus mystérieux et le plus inaccessible…
Un miracle ne vient pas d’un ailleurs, d’un extérieur, c’est le résultat d’un équilibre « Parfait » entre le dedans de Soi et le dehors de Soi. Ce qui peut se dire aussi, entre sa Conscience et sa sphère d’influence. Mais le dire ainsi est encore trop réducteur, car la limite n’existe pas. Conscience individuelle et Conscience universelle sont en symbiose permanente, en interdépendance.
Notre « Sphère d’influence » est donc infinie, même si nous nous bridons du fait de notre ignorance et de nos peurs, de notre conditionnement mental. L’origine de l’acte « Miraculeux » est en synchronicité avec un état de conscience, ici la cause et l’effet sont absolument simultanés.
Cet état ineffable est en soi Le Miracle. Il s’agit d’une transformation radicale d’une condition d’être en une autre, parfois son opposé, sans que lui soit attribuée l’intervention d’un quelconque processus reconnu comme étant « Rationnel« . Mais il s’y associe, car l’humain est ordinairement orienté vers l’action. Il a besoin de procédés, reproductibles, pour parvenir à concrétiser ses pensées.
Foi et Miracle
Dans un exemple concret que j’ai connu, la rémission complète de la sclérose en plaque chez une personne qui suivait un traitement médical (processus rationnel) n’a pas été attribuée par les médecins à leurs soins. Cependant la démarche du malade à suivre la thérapie sans succès a contribué à le faire évoluer psychiquement. Sa pratique de sa foi bouddhique (procédé spirituel reproductible) en a été stimulée et exacerbée, au point de provoquer une catharsis psychosomatique d’une puissance si énorme qu’elle a provoqué l’auto guérison.
Miracle et Éveil
L‘éveil de la tradition orientale est agnostique, et athée, par essence. Il transcende le concept de vérité qui demeure seulement un terme sémantique, somme toute informulable, parce que ce qu’il prétend énoncer ne peut se décrire.
L‘éveil est un état métapsychique qui donne à percevoir la Vie par delà les apparences consensuelles de la « Réalité » perçue. La confiance en l’existence – la foi – qui en découle est affranchie de tout objet de culte. La vie ne s’enferme pas dans les limites d’une icône, d’un mandala, d’une effigie sacrée ; ni d’une doctrine religieuse ou sociale.
Mais, bien souvent, les conditions – culturelles, subconscientes – auxquelles la pensée humaine ordinaire est soumise, l’empêchent de briser jamais le cercle des phénomènes et des illusions mentales. Aussi cette foi qui naît de l’éveil lui est incompréhensible, elle ne peut pas en prendre conscience, car figée dans les limites de ce qu’elle croit savoir elle n’accède pas à la Conscience.
L‘éveil n’est pas la propriété des doctrines bouddhiques et les bouddhistes ne sont pas de facto des bouddhas. Des être humains « Èveillés » existent et agissent dans toutes les cultures spirituelles ! Il en est de même pour les miracles. Tous les peuples dans l’histoire en ont fait l’expérience.
Le miracle est le résultat tangible de l’éveil. La fusion du Soi : la Conscience individuelle, avec la Vie inhérente au cosmos : la Conscience universelle hors de l’espace et du temps.
Miracle et Vie Quotidienne
Savoir reconnaître l’émergence d’un miracle dans un résultat extraordinaire est l’expression d’un certain détachement de l’arrogance de croire aux seuls postulats matérialistes sur le contrôle des fonctions de la vie. Dans ce contexte, la reconnaissance d’un miracle est aussi celle de sa propre ignorance, et donc d’un réel désir de connaissance.
Mais les miracles sont aussi bien souvent très simples. Voir d’une grande banalité. Ils participent à la vie quotidienne. Assez souvent ils semblent être des concours de circonstances, ou d’harmonieux hasards anodins. Bien qu’en fait, en y regardant de plus près, ils résultent d’équations complexes entre soi et la vie, dont l’origine est suffisamment ancienne, ou si banale, pour nous faire oublier qu’ils avaient été programmés par notre intention consciente, ou inconsciente.
Ainsi des événements apparemment très quelconques contribuent à notre bonheur, et nous permettent de l’enraciner profondément à la place de tendances qui nous portaient, jusque là, à la souffrance et à l’abrutissement. Ils sont donc extraordinaires, encore faut-il le discerner, puisqu’ils sont des phénomènes marquant le passage à un nouvel état de conscience et d’être dont les répercutions sont concrètement visibles.
Pour chacun(e) ce type d’expérience revêt une apparence différente, en fonction de ses préoccupations et besoins du moment. Ce qui semble évident, c’est que ces « Petits et grands » miracles sont toujours en relation avec la phase existentielle en cours, même si à première vue ce n’est pas évident, car après leur manifestation le quotidien s’est enrichi d’une saveur, d’une sensation précieuse. Texte d’Antonin Loran
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