Cette étude a été menée auprès de 2.564 personnes à New York dans le cadre d’un projet baptisé Northern Manhattan Study (NOMAS).
Les personnes buvant du soda light quotidiennement accroîtraient leur risque d’accident vasculaire de 61% comparativement à celles ne consommant aucun soda, selon une recherche publiée mercredi.
Si ces résultats sont confirmés par d’autres études futures, ils indiqueront que le soda light n’est pas le meilleur substitut aux boissons sucrées pour réduire les risques cardiovasculaires », souligne le Dr Hannah Gardener, une épidémiologiste de la faculté de médecine de l’Université de Miami (Floride, sud-est).
Elle est le principal auteur de cette communication présentée à la Conférence internationale annuelle de l’American Stroke Association réunie cette semaine à Los Angeles (Californie, ouest).
Pour cette étude, les chercheurs ont demandé aux participants au début de la recherche la quantité et le type de soda consommé.A partir de leurs réponses, ils les ont groupés dans sept catégories allant de ceux ne buvant jamais de soda, à ceux qui en buvaient modérément (de un par mois à six par semaine) et quotidiennement (au moins un par jour).
Durant une période de suivi de 9,3 ans, il y a eu 559 accidents vasculaires dans le groupe, y compris des attaques cérébrales ischémiques (provoquées par un caillot dans un vaisseau) et hémorragiques, résultant de la rupture d’un vaisseau sanguin.Les gros consommateurs de soda light avaient un risque d’accident vasculaire 61% supérieur aux autres.
Les auteurs de l’étude ont pris en compte l’âge, le sexe et l’origine ethnique des participants ainsi que le fait de fumer, d’être actif physiquement ou sédentaire ainsi que leur consommation d’alcool et leur régime alimentaire.Or, même après avoir tenu compte d’autres facteurs comme l’excès de poids et des antécédents de maladie cardiaque, l’accroissement du risque cardiovasculaire pour les buveurs réguliers de soda light était encore de 48%.Une autre étude regroupant 2.657 personnes, également menée dans le cadre du projet NOMAS et présentée à la conférence de l’American Stroke Association, indique qu’une forte consommation de sel de table –indépendamment de l’hypertension qu’elle provoque– est aussi liée à une très forte augmentation des attaques cérébrales ischémiques.
Dans cette étude, les personnes qui consommaient plus de 4.000 milligrammes de sel par jour avaient un risque d’accident vasculaire cérébral plus que doublé par rapport à celles consommant moins de 1.500 milligrammes.
Seulement un tiers des participants avaient une consommation de sel de table respectant les recommandations fédérales américaines de 2.300 milligrammes maximum quotidiennement, soit l’équivalent d’une cuillère à café.
Et seuls 12% des participants se conformaient aux quantités maximum recommandées par l’American Heart Association de 1.500 milligrammes par jour.La consommation moyenne aux Etats-Unis est de 3.031 milligrammes par jour.