« Notre espoir », telle est la signification du prénom donné au premier »bébé donneur » français, né d’une fécondation in vitro, le 26 janvier dernier.
Il ne porte pas la grave maladie dont est atteinte sa soeur et va pouvoir la sauver. Même si, évidemment, on peut s’en réjouir, si l’existence de ce petit être est une chance de guérison pour un membre de sa fratrie, bien des questions se posent quant à l’avenir et à la santé psychologique de l’enfant puis de l’adulte qu’il deviendra.
Il est investi d’une mission qui le dépasse, c’est une responsabilité immense qui lui incombe et on ne lui a pas demandé son avis. S’il fallait donner mon sang, un rein, un bout de foie à ma soeur, je le ferai sans aucune hésitation, ce serait une évidence pour moi, mais je suis capable de donner mon consentement. Pas ce tout petit.
Tout va se jouer dans l’attitude des parents, dans la manière dont ils vont accompagner cet acte, dont il vont libérer la grande soeur guérie d’une double dette morale.
J’espère de tout coeur que ce « don » va souder la fratrie et toute la famille et que cela ne la détruira pas. Reste à accorder à chacun la place qu’il mérite. Puissent l’amour et le respect être les grands gagnants dans cette bataille pour la vie !
Je souhaite à cette famille beaucoup de force et de courage !