Les politiques et les mystères de la bio-éthique

Publié le 10 février 2011 par Alex75

    

La commission parlementaire spéciale sur la bio-éthique a voté ces derniers trois jours, trois amendements, qui modifient sensiblement le projet de loi soumis au conseil des Ministres au mois d’octobre 2010. Mais le texte maintient le statut-quo sur l’essentiel, notamment sur la recherche embryonnaire, et l’anonymat des donneurs de gamètes. Et le commentaire du député Jean-Marc Ayrault a été le suivant : “Le gouvernement est frileux, face aux lobbies les plus conservateurs”.

Eva Joly qui est toujours candidate à l’investiture d’Europe Ecologie pour la présidentielle de 2012, demande à Nicolas Hulot de se positionner clairement et rapidement. Nicolas Hulot est en effet, plébiscité par 61 % des Français selon un sondage IFOP, venant détrôner l’ancienne juge d’instruction. Et l'ancien présentateur du magazine “Ushuaïa” est ainsi en train de s’imposer aux verts, de la même manière que Ségolène Royal s’imposa aux socialisten effet, il faut bouger, il faut changer. Bouger avec une société qui bouge, changer avec une société qui change. C’est la rengaine que l’on entend depuis des années, en matière de moeurs surtout. Et à chaque fois, la loi est sommée de s’adapter, aux désirs et aux foucades de nos contemporains. La gauche s’accapare un certain nombre de sujets, derrière une sémantique de progrès. Mais la droite avec Giscard a aussi pris, plus que sa part. Quand il arrive à l’Elysée, Sarkozy cherche à renouer avec une logique giscardienne, et s’engage notamment, à prendre en compte “les nouvelles constellations familiales“. Il ouvre une fenêtre aux tenants - très marginaux -, du Cuc. Et Nadine Morano envisage une révision du statut de beau - parent, qui ressemble fortement à une reconnaissance tacite de l’homo - parentalité. Et puis, plus rien. La révision actuelle à l’assemblée, des lois de la bio - éthique, désespère décidemment nos progressistes patentés. “Pas la moindre avancée à se mettre sous la dent”, rien de rien… Sarkozy a ainsi abandonné Giscard, pour rejoindre le conservatisme d’un Pompidou.

Eva Joly qui est toujours candidate à l’investiture d’Europe Ecologie pour la présidentielle de 2012, demande à Nicolas Hulot de se positionner clairement et rapidement. Nicolas Hulot est en effet, plébiscité par 61 % des Français selon un sondage IFOP, venant détrôner l’ancienne juge d’instruction. Et l'ancien présentateur du magazine “Ushuaïa” est ainsi en train de s’imposer aux verts, de la même manière que Ségolène Royal s’imposa aux socialistes en 2006. 
Nos progressistes dénoncent bien-sûr les arrière-pensées électoralistes de Sarkozy, soucieux de ne pas vouloir froisser l’électorat catholique. Ils incriminent également l’influence jugée néfaste, d’un collectif de parlementaires réunis sous la bannière de la Droite populaire, et dénoncent l’activisme réactionnaire de certains députés, tel Hervé Maryton. Mais si tout simplement, les principes qui guident notre politique en la matière, depuis 1994, étaient les meilleurs. Et pourquoi changer pour changer ? Pourquoi ne pas faire l’éloge d’un certain conservatisme ? Le grand premier ministre anglais, Disraeli, disait « je suis conservateur, parce que je conserve ce qui est bien et je change ce qui est mal ». Pourquoi détruire ce qui est bien ? Pour faire plaisir à des lobbies et à des intérêts plus que minoritaires… Pourquoi renoncer à la dignité de la personne humaine, à l’inviolabilité, à l’intégrité du corps humain ? Pourquoi autoriser les mères porteuses, alors que des féministes éminentes dénoncent elles - même, la marchandisation du corps de la femme ? Pourquoi ouvrir la procréation médicale assistée aux couples de femmes et de célibataires, comme si avoir un enfant était devenu le dernier droit individuel d’une société, au modèle familial déjà bien mis à mal ?

Eva Joly qui est toujours candidate à l’investiture d’Europe Ecologie pour la présidentielle de 2012, demande à Nicolas Hulot de se positionner clairement et rapidement. Nicolas Hulot est en effet, plébiscité par 61 % des Français selon un sondage IFOP, venant détrôner l’ancienne juge d’instruction. Et l'ancien présentateur du magazine “Ushuaïa” est ainsi en train de s’imposer aux verts, de la même manière que Ségolène Royal s’imposa aux socialistes en 2006. 
Le progrès s’enracine dans un mystère inhérent. Mais c’est le cœur du débat, le progrès scientifique ne fait pas celui de la conscience. Car les sciences sont détachées de la sphère morale, quelque soit la sagesse, dans la démarche et la méthode de la recherche scientifique. Et les progrès incroyables de la science posent ainsi des problématiques nouvelles, touchant à des questions d’éthique. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », disait déjà Rabelais en son temps. On fait toujours référence aux exemples étrangers, mais faisons aussi confiance à notre « génie » national. Au moment où les prouesses scientifiques, nous permettent d’utiliser un embryon à des fins médicales, la France est peut-être le dernier rempart des valeurs humanistes de notre civilisation, menacée par l’eugénisme, l’ubrisme de la technique et du marché.

J. D.