Difficile de trouver du positif dans cette suite d'"Hors Piste" qui connut, rappelons-le, un énorme succès, déjà relativement incompréhensible à mon sens (mais il en faut pour tous les goûts).
Eric Delcourt change de décor, troque ses skis pour des tongs, mais applique la même recette.
Dès l'annonce portables bien lourde (et bien longue) précédant le lever du rideau qui laisse présager du pire, l'auteur enchaîne en effet vannes éculées, poussives, et name dropping à gogo (exemple : "Ta gueule George Clooney, va plutôt me faire un nespresso"), dans une absence totale de véritables dialogues, d'histoire ou de dramaturgie. La scène d'exposition dure un acte plein, soit une grosse heure durant laquelle l'action n'avance pas plus que les personnages, par ailleurs dessinés à la truelle, n'évoluent.
Dans ce paresseux ronronnement humoristique digne d'une mauvaise sitcom diffusée sur le câble à deux heure du matin, Le spectateur sombre en même temps que l'hydravion qui transporte les protagonistes de la pièce (oui bon, désolé, je vous gâche l'effet de surprise de cet évènement qui arrive au bout d'une heure dix...) attendant désespérément qu'il se passe enfin quelque chose.
Bref !
On ne saurait que trop conseiller à cette équipe, sympathique au demeurant, d'arrêter le hors piste pour reprendre le chasse neige, à savoir écrire et construire une histoire, soit le B-A BA du théâtre.
Voilà voilà...
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble