... Dans la famille Lemoine, je ne demande pas Annie car elle vraiment trop sérieuse. Je ne demande pas Jean-Luc car son humour est vraiment trop désastreux. Je ne demande pas Virginie pour
sensiblement les mêmes raisons qui m'ont poussé à écarter Jean-Luc. Je ne demande pas plus Fabien Lemoine, le joueur de Rennes de retour sur le terrain après une ablation du rein car il n'a pas
grand-chose à dire à part "Au niveau technico-tactique, je suis content d'être de retour". Non, dans la famille Lemoine, je demande le seul qui ait vraiment du talent et qui le cache depuis trop
longtemps : Jérôme Lemoine.
Tout petit déjà, Jérôme Lemoine voulait faire Alain Decaux comme métier mais il n'était pas assez vieux. Ensuite, il voulut faire Oncle Paul, celui qui racontait les belles histoires une pipe à la bouche dans Tintin mais la place était déjà prise par un type qui s'appelle Paul. Alors, en désespoir de cause, Jérôme Lemoine fit de la publicité et c'est de là que je le connais. Nous avons commencé dans la même agence défunte (Euro RSCG GBHR) et nous nous sommes retrouvés par hasard dans la suivante, Lintas. Enfin, Lintas... Lintas puis Ammirati Puris Lintas puis Lowe Lintas, puis Lowe Alice puis Lowe. Et tout ça en 4 ans, au gré des rachats et micmacs habituels du grand monde de la pub. Bref.
Déjà, à l'époque, Jérôme avait une sacrée plume. Esthète de la formule, acribologue patenté, Jérôme fut de ceux qui commirent l'inénarrable "SAS à Lintas", un grand moment de crise de mort de rire écrit à huit mains et un doigt, deux mains de Jérôme, deux de Benjamin Sanial, deux de Nicolas Courant, deux de votre serviteur et un doigt de sexe toutes les 20 lignes à peu près. Si vous avez un peu de temps, pour lire ce grand n'importe quoi, c'est ici : SAS à Lintas. Si vous êtes prudes, ne lisez pas. Sinon, Jérôme au aussi écrit un très beau texte que vous pouvez retrouver dans le dernier PopCorn spécial Vice : link
Tout ceci pour vous dire que Jérôme a toujours eu bien plus à exprimer que des accroches et qu'il se sentait contrit dans ce costume trop étriqué pour sa culture, son talent et son imagination. Il commença par écrire des scénarios, des nouvelles mais jusqu'à présent, il ne s'était pas lancé à 100 % dans cette voie. Cette fois-ci, ça y est.
Jérôme sort son premier roman. C'est historique. Le fait qu'il sorte un roman et le roman en lui-même puis que l'intrigue se tient (sûrement très bien) en Jordanie, au XIIeme siècle, pendant les croisades. Alors soyez chevaleresques, ayez du panache, suivez mon cheval blanc et tout ça et foncez vite acheter le premier roman de ce jeune auteur bientôt à succès qui prend son temps pour écrire mais qui le fait bien.
Et en cadeau, les cinq premières pages.
Pour la suite, hé hé, allez l'acheter ici : link
Evidemment, le texte et la première et quatrième de couvertures sont © Publibook et Jérôme Lemoine. Et d'accord, je le reproduis mais c'est pour la bonne cause, pour sa croisade à lui alors soyez gentils, ne m'envoyez pas vos avocats, merci. Et bravo Jérôme. À force d'être sur la route toute la sainte journée, les miracles arrivent toujours à un moment ou un autre.