Directrice de la Publication
Le Parisien
25, avenue Michelet
93408 Saint-Ouen cedex
Madame,
Je vous remercie de bien vouloir publier le droit de réponse ci-dessous, à la suite de l’article publié en page 12 de l’édition du mercredi 9 février de votre journal.
Sous le titre « Les pro-euthanasie bienvenus à l’hôpital Georges-Pompidou », vous publiez un article qui travestit la réalité.
Par un arrêté du 11 août 2006, l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité a été agréée pour représenter les usagers de santé dans les instances hospitalières ou de santé publique. Parmi d’autres associations. Dans ce cadre, elle a signé une convention avec les autorités de l’Hôpital Européen Georges-Pompidou. Ce n’est donc pas « la première fois » que l’association entre en contact avec des usagers de santé. Partout en France, des représentants des usagers de santé, issus des rangs de l’ADMD, siègent dans les conseils d’administration d’hôpitaux, dans les conseils de surveillance, dans les commissions de relation avec les usagers et de la qualité de la prise en charge et tiennent des permanences dans les maisons des usagers.
A ce titre, jamais aucun des représentants issus des rangs de notre association, qui représentent alors l’ensemble des usagers de santé, n’a fait l’objet de remarque ou d’avertissement de la part des responsables sanitaires.
Par ailleurs, l’ADMD est le seul organisme (ni l’Etat, ni les associations qu’il subventionne à hauteur de 1 350 000 euros par an ne le font) à diffuser une brochure d’information sur les droits de la personne malade, à diffuser un formulaire de directives anticipées et à gérer un fichier national des directives anticipées, ouvert aux adhérents de l’ADMD comme aux non-adhérents.
Dans votre article, vous donnez la parole à une malade, par ailleurs médecin, membre du collectif « Plus digne la vie » comme le Pr. Emmanuel Hirsch, le Dr. Bernard Devallois, le Pr. Louis Puybasset, le Dr. Anne Richard, auteur d’un livre préfacé par le Pr. Emmanuel Hirsch et d’articles publiés dans la revue Vie Chrétienne. Nous nous interrogeons sur la spontanéité de sa réaction, deux semaines après le vote favorable en commission des affaires sociales du Sénat d’une proposition de loi relative à l’assistance médicalisée à mourir.
De plus, votre journaliste m’a interrogé mais a repris un morceau de phrase qui, sorti de son contexte, dénature totalement ma pensée ; ceci est d’autant plus dommageable que cette citation tronquée a été reprise par de nombreux médias sans la confirmer auprès de moi.
Les 48 000 adhérents de l’ADMD rappellent que l’ADMD milite pour une modification de la loi actuelle, soutenue par 94% des Français (Ifop – octobre 2010), et n’agit auprès des personnes en fin de vie que dans le strict cadre de la loi actuelle.
Par ailleurs, le 25 janvier dernier, le Sénat a « retoqué », par 172 voix contre 143, soit une différence de 15 sénateurs pour obtenir une majorité, la seule proposition de loi qui ait été débattue dans cette enceinte et non la « énième ».
Cordialement,
Jean-Luc Romero