par Marie Ansquer
07.02.11
Ps un jour sans l’annonce à la BBC d’une fermeture de service public pour cause de restriction budgétaire. Le gouvernement Cameron restera probablement dans les annales des suppressions d’emplois publics. Cette fois, ce sont les bibliothèques municipales qui sont dans le collimateur. Lire ? Mais pourquoi lire ?
À Oxford, la ville universitaire par excellence, les auteurs et usagers se sont déplacés en masse pour venir défendre leurs bibliothèques municipales. Le même scénario s’est déroulé dans d’autres villes d’Angleterre. Après le NHS (le service public de santé), au tour des bibliothèques de subir le régime de vaches maigres imposé par le gouvernement. Ce n’est pas moins de 450 bibliothèques qui sont menacées de fermeture. Par tous les moyens, la coalition a décidé de faire des économies, peu importe le résultat sur le terrain. Les services publics en Grande-Bretagne ne seront bientôt plus qu’un souvenir.
La Grande-Bretagne est endettée et le chevalier Cameron avait promis le renflouement. Il en avait fait une priorité. Au fil des mois, David Cameron, par la voix de ses ministres, impose son plan de rigueur sans fin. Chaque semaine est un coup de massue pour la fonction publique. Mais les bibliothèques municipales, symboles de l’accès à la culture pour tous, n’avaient pas encore été prises pour cible. C’est fait. Lire sera désormais un luxe. Autant dire que dans les banlieues irriguées par une pauvreté inqualifiable, les habitants ne se précipiteront pas chez le libraire du coin. Du pain ou un livre, mais certainement plus les deux ! le cynisme libéral atteint des sommets !
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