En arrivant au théâtre, je m'attendais à voir une pièce, un peu lourde, un peu facile, un peu graveleuse, bourrée de clichés sur l'homosexualité. Il est vrai que le sujet pouvait prêter à toutes les poilades sans finesse dans laquelle une pièce de boulevard peut parfois tomber. L'histoire: Henri de Saacy, Don Juan invétéré, apprend qu’il hérite d’un million d’euros de sa vieille tante, sous condition qu’il se marie dans l’année. Comme Henri refuse de déroger à son amour de toutes les femmes, son ami Norbert, avocat, lui suggère d’épouser un homme… Ainsi respecterait-il les dernières volontés de sa tante sans perdre sa liberté. Séduit par l’idée, Henri décide de proposer ce contrat insolite à son copain Dodo, célibataire et sans travail…
J'ai été rapidement détrompée. (Merci Ulike!) Le Gai Mariage est, au contraire, une pièce subtile, drôle, sans temps mort. Cette comédie est écrite par les auteurs de "La Vérité si je mens!", Gérard Bitton et Michel Munz, et mise en scène par José Paul et Agnès Boury. Les acteurs jouent bien, jouent juste, les personnages sont relativement denses. Grâce à la pièce, j'ai retrouvé des bribes de l'état d'esprit de notre bien-aimée "Vérité si je mens!", des quiproquos, des mensonges effets boules de neige... Le tableau final où tous les personnages se retrouvent, faisant ainsi émerger la vérité, par petites touches, progressivement, nous rappellent la très célèbre scène du diner, dans "La Vérité si je mens 2", avec Serge Benhamou, ses parents, sa fiancée et ses futurs beaux parents. Bref, une comédie pleine d'humour et d'originalité, qui vous fera passer une bonne soirée!