Algériens, c'est votre tour
De vous laisser parler...Révolution !
Abdelaziz Boutéflika, chargé par l'armée d'assurer la façade du régime, a lui
aussi acquis un certain pouvoir à travers ce qu'il est convenu d'appeler le
"clan présidentiel". Mais le candidat le "moins mauvais"
(selon les termes des militaires) a échoué à peu près dans tout. Résultat des
courses : les jeunes Algériens préfèrent prendre des embarcations de fortune
pour fuir un pays gangrené par la corruption et miné par la répression. Ni le
développement, ni la paix ne sont au rendez-vous.
Alors, peut-être, le 12 février prochain, le peuple demandera où sont passés
ses milliards. Les manifestants seront certes accueillis avec un impressionnant
arsenal répressif, mais la répression constitue-t-elle vraiment un horizon
indépassable ? Comme les irréductibles de la place Tahrir en Egypte, les
Algériens de Kabylie avaient un jour clamé : "vous ne pouvez pas nous
tuer, car nous sommes déjà morts !"
C'est à ces "morts" que reviendra le mérite, un jour qui ressemblera
au 5 octobre 1988, d'accoucher d'une démocratie. "Toutes et tous, pour une
Algérie meilleure, et pour une démocratie majeure !"
Naravas