Le bonheur est dans le Perche

Parfois la tête de veau a besoin d’oxygène. Ou d’épater Madame à la campagne. Ou juste envie de poser ses sabots là ou l’herbe est verte.

Direction le Perche pour le plan lover – gîte à la campagne – restaurants comme on n’en trouve qu’en province – brocantes et un peu de sport aussi.

Le Perche pour les Nuls: 2h30 de Paris par l’A10/A11, 2h depuis Montpanasse jusqu’à Nogent le Rotrou, campagne vallonée, verte et grasse (les têtes de veau salivent déjà), bref c’est la campagne, la vraie, suffisamment proche de Paris pour être accessible et suffisamment loin pour ne pas ressembler à une annexe du Bar du Marché.

Le veau couche: chambre d’hôtes et gîte les Conardières (ça ne s’invente pas http://f6eqi.free.fr/giteanne.htm), à Nocé. Au bout d’un chemin de terre et au milieu des champs, maison percheronne du XVIIIème siècle retapée avec goût. Un gîte et 2 chambres d’hôtes, au choix. Madame de Pasquale, votre hôtesse d’origine américaine (mais « française par de nombreux mariages » sic) vous bichonne et vous concocte de méchants pancakes pour le petit-déj (en terrasse l’été).

Le veau mange:
Cuisine de notable roborative au Relais de Saint-Louis à Bellême (http://www.relais-st-louis.com), un poil prétentieuse dans un relai de chasse kitsch à souhait. On aime:le digeot de votre année de naissance, la classe de Dallas.
Cuisine du terroir au Relais de l’Horbé (http://www.relaisdhorbe.com/), le broc’hôtel resto de la Perrière. Une belle terrasse ombragée, un cabinet de curiosité et Martin, le patron sympa qui a bien roulé sa bosse, toujours prèt à faire visiter son repère et à partager ses anecdotes autour d’un verre de rouge.

Le veau chine: le gros plus du coin: moult brocantes et surtout la brocante approved by tête de veau. Ca s’appelel la Porte du temps, à Colonard-Corubert (http://www.laportedutemps.fr/). Dans un ancien garage automobile, Jérôme, la trentaine, entrepose et vend ses trésors du XXème siècle - Assiettes lustrucru, meubles d’usine en acier, objets insolites ou encore traîneau à bois percheron. Il en parle avec amour, et prend le temps de raconter la petite histoire qui va bien, voire pour les chanceux de proposer un petit apéro (on en revient toujours là).

A voir aussi: La manoir de Lormarin à Nocé (http://www.manoirdelormarin.fr), à deux pas des Conardières, magasin d’antiquités plus classiques. La bâtiment vaut le détour.

Le veau se balade: dans le parc régional du Perche, autour du Manoir de Courboyer auquel on accède à pied depuis Nocé par une balade courte et agréable. Les plus courageux loueront des vélos (toutes les infos disponibles au manoir de Courboyer) et se lanceront à la conquête des routes percheronnes. Au printemps, une tuerie. On visite aussi Bellême et Mortagne-au-Perche pour les férus de vieilles pierres.

Vous avez toutes les cartes en main pour en mettre plein les yeux à Madame. Le bonheur est dans le Perche, parole de veau.