Chaque année, 270 000 étudiants étrangers viennent étudier en France*. Nombreux sont ceux qui au cours de leur séjour« visiteront » la Préfecture de Police. Une étudiante américaine témoigne de sa plongée dans l’enfer de l’administration hexagonale !
« Bienvenue » à la Préfecture de Police
Les étudiants doivent se rendre à la préfecture de Police afin d’obtenir une carte de séjour pour continuer légalement leurs études en France.
Mais ce qui ne devrait être qu’une formalité administrative devient le plus souvent un processus décourageant, semblant plus destiné à faire obstacle qu’à aider les étrangers. Ces étudiants font face à des exigences de documentations contradictoires et obscures, à un système de rendez-vous dysfonctionnel et à des agents administratifs qui, plutôt que d’être des ambassadeurs serviables, deviennent des adversaires.
Un monde hostile, une langue étrangère
En tant qu’Américaine, étudiant en ce moment la langue française à Paris, j’ai dû réaliser neuf excursions à la Préfecture depuis mon arrivée en janvier de l’année dernière. À chaque fois, je regarde les autres étudiants se démener comme moi pour naviguer dans ce système complexe, presque hostile, dans une langue qui leur est étrangère.
Des étudiants traités avec indifférence
Le problème est systémique et représente une hypocrisie fondamentale dans l’attitude du gouvernement Français envers les étudiants étrangers. Le gouvernement réalise d’innombrables dépenses afin d’augmenter la présence de la culture et de la langue française dans le monde. Mais paradoxalement les milliers d’étudiants étrangers, qui pourraient incarner le plus grand atout de la France dans cette mission, sont traités avec indifférence quand ils sont dans l’hexagone.
Améliorer le système ou perdre les étudiants
12% des étudiants enrôlés dans des universités françaises viennent de l’étranger ce qui fait de la France la 3e destination mondiale pour les étudiants internationaux.* Pour conserver son pouvoir d’attraction, la France doit s’obliger à respecter à tous ces jeunes.
Nicole Davis
(Source: CampusFrance)