Au regard des dépenses médicales engendrées par le cancer en France, il appartient aux pouvoirs publics de s’engager vigoureusement contre cette cause au-delà naturellement de la protection des patients. En effet, l’Assurance Maladie et les mutuelles santé consacrent chaque année des sommes particulièrement élevées afin de prendre en charge les frais médicaux des malades du cancer. Or malgré des évolutions continuellement positives, le cancer continue à tuer des milliers de Français tous les ans, ce qui est parfaitement inacceptable. C’est pourquoi, un plan cancer a été ouvert en France et tend à améliorer les conditions de détection et de soin de ses trop nombreuses victimes. Ainsi depuis 2009, 117 projets de recherche ont été retenus dans le cadre du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) cancer et du programme de soutien aux techniques innovantes coûteuses (STIC) en cancérologie, financés par l’Assurance maladie. Des sites de recherche intégrée sur le cancer (SIRIC) vont également être labellisés et financés, afin de promouvoir et structurer la coopération entre les différentes dimensions de la recherche – fondamentale, clinique, santé publique, sciences humaines et sociales.
Par ailleurs à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer qui s’est déroulée le 4 Février dernier, Nora BERRA a rappelé que le mois de mars sera le mois de sensibilisation au cancer colorectal, pour lequel un programme national de dépistage (« Mars bleu ») a été mis en place depuis 2008 pour les personnes de 50 à 74 ans. La campagne d’incitation au dépistage de ce cancer, lancée par le ministère de la Santé et l’Institut national du cancer, visera cette année à favoriser le passage à l’acte et le dialogue avec le médecin traitant, tout en continuant à dédramatiser la démarche. Par voie de conséquence, cette mobilisation globale à laquelle les mutuelles santé sont associées permettra d’arriver à terme à réduire considérable les ravages financiers et humains provoqués par cette maladie impitoyable.