Urbanisme 2.0

Publié le 10 février 2011 par Jfa

C’est le titre d’un article du dossier “Aires numériques” de la Revue Urbanisme que j’avais signalé il y a deux ou trois jours à partir du site Chronos.L’article explique comment, aux USA, “l’aire numérique redistribue lescartes des gouvernances, transforme l’urbanité et renforce le rôle du citadin dans la maîtrise des ressources urbaines”. Comment ? Par l’accès à des données publiques: “La donnée est le pilier de la transparence des informations urbaines de base”.

1) Les données sont disponibles, 2) Des designers et des développeurs, le plus souvent en open source, se saisissent de ces données brutes pour en faire des services innovants: “Le 14 novembre 2009,en fin dematinée,les données sont mises à disposition du public.Dès son retour du déjeuner, Christopher Dempsey découvre l’ensemble des bus de Boston bougeant en temps réel sur un fond de carte Google. Deux jours plus tard, un site Internet dédié à l’information transport dynamique est accessible. Une semaine après le lancement, un système d’information en temps réel par téléphone voit le jour; au bout d’un mois, une borne d’affichage du temps d’attente est installée à un arrêt de bus”.

Autre exemple: “L’association new yorkaise Open Plans, créée au début des années 2000,repose sur l’idée que les technologies de l’information constituent un puissant levier d’implication des citadins dans l’avenir de leur ville. L’organisation a tout d’abord oeuvré au développement d’un système d’information géographique (SIG) en accès libre, téléchargeable en ligne.Cet outil de cartographie extrêmement précis rend possible la superposition de différentes couches d’informations pour réaliser des analyses spatiales. Pour exploiter cet outil, les personnes désireuses de s’impliquer dans des projets d’aménagement s’arment d’une vision de la ville désirable”… “Avec plus d’un demi-million de consultations annuelles, le site est devenu une référence mondiale et les lecteurs répondent massivement aux vidéos, photoset billets de blog postés en ligne”.

A Manor au Texas, “La Ville invite ses habitants et tous les autres contributeurs volontaires à partager leurs idées sur des sujets aussi variés que l’aménagement de l’espace public, l’économie locale ou encore la justice. Ces contributions sont commentées,critiquées ou célébrées via un système de notation entre participants”… “L’Internet permet aux citadins de commenter et suivre régulièrement des projets urbains sans être présents à l’ensemble des réunions publiques. Il permet surtout de contourner l’obstacle du temps dans l’engagement actif au processus participatif et d’assurer une présence massive et suivie au long du projet”.

Pourquoi  m’attarder sur tout ça ? Parce qu’hier matin, la Newletters “Abonnés” du monde annonçait que “La Ville de Paris vient de mettre en ligne en version bêta ParisData. Cette plate-forme se veut une base de données publiques sous licence libre proposant gratuitement divers documents alimentés par les services de la Ville (bases de données, systèmes d’information cartographiques, registres électroniques, etc.). Des fichiers recouvrent différents domaines - citoyens, culture, environnement, urbanisme… Le catalogue est encore pauvre mais s’enrichira dans les semaines à venir de nouvelles données et de réactualisation. Une somme d’informations précieuses pour les chercheurs et journalistes, mais aussi les citoyens”.

- Pour les abonnés: “Le logement social, entre privatisation et affairisme”, MediaPart. “Et cette histoire-là, on sait par avance sur quoi elle va déboucher : sur une envolée des loyers et des ventes à la découpe, sur des démembrements et de folles spéculations. Il y aura même des petits malins pour proposer aux Français insolvables de s’endetter grâce à des produits financiers sophistiqués pour devenir propriétaires. Pour réinventer en quelque sorte les subprimes…” *****

- “Je veux une République irréprochable”, Libération .“Souvenez-vous, le candidat Sarkozy promettait de «changer la pratique de la République: plus de simplicité, plus de proximité». C’était en 2007, bien avant les vacances à problèmes de MAM et Fillon”.