Au cœur de la Renaissance, l’époque magnifie aussi ces souverains européens, rivaux politiques d’Henri VIII : François 1er et Charles Quint. Guerres, mariages, successions s’enchaînent. Obsédé comme tout souverain par sa succession et donc par la naissance d’un héritier mâle, il fera annuler (cela durera des années) son mariage avec Catherine d’Aragon qui ne lui avait donné qu’une fille Marie. Cette dernière fut très vite écartée pour Anne Boleyn (qui donnera naissance à la future Elisabeth Ière) qui elle-même décapitée et remplacée à son tour par Jeanne Seymour, laquelle enfin, exauça son vœu en donnant naissance au futur Edouard VI d’Angleterre, premier souverain anglais protestant à monter sur le trône.
Epuisant ce Barbe-Bleu — dont on dit qu’il aurait inspiré le personnage !
La controverse juridique et théologique liée à la remise en cause de son premier mariage et surtout celle, interminable, autour de son annulation entraîneront des conséquences religieuses, politiques et diplomatiques considérables. La question prit une importance européenne majeure à la fin des années 1520 et fit basculer l’Angleterre dans l’anglicanisme, suite à la rupture avec le Pape, l’influence de Rome et le catholicisme romain. C’est ainsi que naquit l’église anglicane conduite par le roi d’Angleterre.Intrigues de la Cour, assassinats, décapitations, chasses à courre et liaisons en tous genres : extraordinaire et fascinante période d’une violence profonde, enveloppée dans un écrin au raffinement verbal (l’Anglais parlé vous enchante par sa musicalité) et artistique (époque de grand mécénat de la Renaissance : cf. le portrait d’Henri VIII par Holbein) et à l’élégance vestimentaire (habits chamarrés brodés de pierreries) à nulle autre pareilles.
- Portrait d’Henri VIII d’Angleterre, Hans Holbein le Jeune
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