Ce qu'il en reste - 10 ans de danse à Mains d'Œuvres

Publié le 09 février 2011 par Mainsdoeuvres

"A chacun son mois"
De toutes les pièces chorégraphiques créées dans le lieu, nous en avons gardé des instants à chaque fois uniques, et, certes, plus ou moins fugitifs. Pour nos 10 ans, nous avons souhaité revenir sur ces instants qui nous ont marqués et qui ont construit, subrepticement, notre regard, notre sensibilité, nos architectures intérieures.

Le grand Merce Cunningham disait que la danse, contrairement aux autres arts, « ne donnait rien de matériel en retour, sauf cet instant unique et fugitif où l'on se sent vivant. »

Art des plus éphémères, fugace et espiègle, car il n'existe que dans l'instant, la danse ne s'inscrit dans nos mémoires que par bribes et fulgurances. Qu'elle soit savante ou légère, les traces que nous en gardons nous renvoient le plus souvent à ce que nous sommes ou ne voulons pas être. Elle s'adresse à cette partie de nous qui est souvent indicible et insaisissable mais qui nous rappelle que nous sommes vivants dans un monde où les corps sont contraints.

De toutes les pièces chorégraphiques créées dans le lieu durant ces dernières années, nous en avons gardé, tout comme nos publics, des instants - à chaque fois uniques et certes, plus ou moins fugitifs. Pour nos 10 ans, nous avons souhaité revenir sur ces instants qui nous ont marqués et qui ont construit, subrepticement, notre regard, notre sensibilité, nos architectures intérieures. Nous allons convier dix artistes à re-danser pour nous ces fragments imprégnés sur la rétine de notre mémoire, sorte d'archives invisibles que nous ouvrons et partagerons avec vous.

Ce qu'il en reste, c'est donc ce qui nous a touchés, émus, troublés, désarçonnés, triturés. Preuve que nous sommes bien vivants !

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© Streetlevelindustries - Marie-Jo Faggianelli. Fragments infimes.2006