Frontière(s) de Xavier Gens, sorti cette semaine, est une encore une honte pour le cinéma français dit “de genre”. Un carnage prétentieux, à la traîne.
Des “racailles” commettent un braquage, des méchants “keufs” les poursuivent. Dans leur fuite, ces jeunots se retrouvent dans une auberge plutôt glauque à la frontière luxembourgeoise. Si les tenanciers de cet établissement sont dans un premier lieu accueillants corps et âmes (surtout corps), cela ne va pas tarder à dégénérer dans un sanglant carnage.
L’affiche et la bande annonce nous avaient prévenu : ce film accumule des scènes de boucheries particulièrement réalistes et éprouvantes. Après visionnage, même si certains pourront regretter d’avoir été au resto avant, on aura eu le sentiment d’être copieusement escroqué. Non, pas sur la “performance” d’Estelle Lefébure qui se passe de commentaires tant son champ de maigres possibilités atteint ici ses limites, mais sur le fond. Bien sûr, on nous avait annoncé un carnage et il y en a un, mais pas forcément là on s’attend à le trouver. Le véritable gâchis de ce film vient en effet de ses personnages hautement caricaturaux et d’un scénario inexistant et plat qui compte sur la surenchère de violence pour faire passer le temps.
Avec ses trois tonnes de défauts, des métaphores lourdingues et beaucoup d’hémoglobine, “Frontière(s)” ne ressemble à rien. Xavier Gens se contente de pomper des références déjà has been : un peu d’ “Hostel“, un peu de “Saw” mais surtout beaucoup de dialogues d’une rare bêtise. Dans le genre, “Calvaire” (2005) de Fabrice Du Welz dans lequel Laurent Lucas était très, très nettement au dessus en se distinguant par son scénario caustique mêlant ironie et horreur… ah oui mais c’est un film belge. Désolé.
Note Shotactu : 0/10
La bande annonce :
Frontière(s)
envoyé par gotti57
M.Z