Toujours sur la radio de service public – la bien nommée – Thomas Legrand, dans sa chronique du 8 février, rappelle le « discours d’Epinal » du chef de l’Etat, en juillet 2007 :
« Le Président fraîchement élu y détaillait la réforme institutionnelle qu’il souhaitait. A l’époque, on n’a retenu que les nouveautés proposées et on n’a pas bien lu le reste du
discours qui donne sa conception de l’Etat et du pouvoir. Tout est dit. Je cite : "Si l'Etat en France doit obéir à la séparation des pouvoirs, il ne saurait être divisé en pouvoirs
rivaux qui se combattent, qui s'affrontent, qui s'affaiblissent l'un l'autre comme c'est le cas dans les Etats fédéraux" ».
Il y aura désormais, pour venir renforcer cette bataille rangée contre les valeurs de notre République, « le discours d’Orléans ». Notre
ville, déjà largement étiquetée « sécuritaire » en raison de la politique outrancière du maire d’Orléans et de son adjoint à la sécurité, ne saurait sortir grandie d’une telle
popularité.
C’est bien là le cœur du problème. La droite conservatrice, Sarkozy en tête, n’aime ni les contrepouvoirs ni les corps intermédiaires. On l’a bien vu
ici même à Orléans quand, dans une parodie de démocratie directe, le maire d’Orléans dénigre et fustige à coup de grandes messes populistes les associations et leurs présidents. Ou encore quand,
dans les écoles primaires et maternelles, la municipalité tente de s’affranchir des associations de parents d’élèves en désignant des parents référents non encartés.
On l’a souvent répété et assené sur ce blog : Nicolas Sarkozy, dans son « coup d’Etat permanent » contre la séparation des pouvoirs, met
gravement en cause notre démocratie. La révolte sans précédent des juges est un signal d’alarme qui doit nous alerter de toute urgence. Ne serait-ce que parce que, dans l’ombre, sans dire un mot,
Marine Le Pen compte les points.
Dédicace spéciale à Tom, de Bordeaux, lecteur fidèle parmi d’autres.
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