Remplacé chez Williams parce qu'il n'avait pas de budget, au contraire de son remplaçant, Pastor Maldonado, Nico Hülkenberg n'est qu'au début de sa carrière mais assiste de façon perplexe à l'augmentation des pilotes dits "payants", en F1. L'allemand a ainsi confié qu'il regrettait de voir que l'argent prenne le pas sur le talent.
Rookie en début de saison 2010, Hülkenberg a mis plusieurs courses pour prendre ses marques dans son nouvel environnement, alors qu'il avait passé deux ans en temps qu'essayeur dans la même équipe. Il est ensuite parvenu à terminer régulièrement dans les points et il réalisa même une étonnante pole position en fin d'année au Grand Prix du Brésil, mais aussi impressionnante qu'elle eût été, c'était insuffisant pour lui permettre de garder sa place. Dans le paddock, les bruits disent que son manager, Willi Weber, qui s'est occupé d'un certain Michael Schumacher pendant toute une période, exige au contraire un salaire très élevé pour son poulain. Selon Weber, « Hülkenberg est trop bon pour monnayer son baquet en F1 », pourtant, ce refus de se chercher un sponsor payant est bien ce qui pourrait avoir privé Hülkenberg d'un volant de titulaire en 2011.
« C'est une situation difficile à accepter. » a confié le nouveau troisième pilote Force India. « Mais d'un autre côté, c'est quelque chose que je ne peux pas changer, ça ne sert donc à rien d'être colère. À l'avenir, mon objectif est d'éviter ce type de situation, trouver une manière de m'assurer un baquet et chercher une équipe qui mise sur le talent. » a-t-il continué. « Il y a évidemment quelques écuries qui semblent avoir besoin de pilotes payants et c'est un peu triste, car ce sport devrait être guidé par le talent. »
« Le climat économique actuel est sûrement à l'origine de cette situation et on peut également dire que sans argent, il n'y a pas de compétition - il est donc nécessaire de trouver des fonds. Bien sûr, il serait préférable pour les meilleurs pilotes de concourir en F1 les uns face aux autres avec leur talent pur, et non avec leur mallette. » a conclu Hülkenberg.