Le Discours d'un roi

Par Hallyne

Historique, drame

Film britannique, australien, américain

Note globale: 16,5/20

Réalisateur: Tom Hooper

Acteurs principaux: Colin Firth, Helena Bonham Carter, Derek Jacobi

Durée: 1h58

Synopsis (Allociné) : D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI (Colin Firth), suite à l’abdication de son frère Edouard VIII (Guy Pearce). D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage (Geoffrey Rush) aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie.

Ce que j'ai pensé du film: il était une fois un roi qui bégayait, dans un pays et une époque pas si lointaine... Ce film réussit à mélanger harmonieusement un vrai contexte historique avec une histoire beaucoup plus intimiste et humaine, celle du roi George VI et de ses terribles difficultés à s'exprimer en public. L'idée de base est déjà drôlement intéressante. L'écriture des dialogues s'attarde à nous montrer les problèmes de diction comme un véritable fardeau, à travers une réalisation sobre et académique. La forme est classique, le fond aussi. Le rythme est lent et posé, toutes les scènes tournent autour de Colin Firth et du sort de son personnage, heureusement qu'il joue bien! C'est réalisé très convenablement, avec une mise en scène soignée, bien que certains passages soient un peu répétitifs et monocordes. On pourrait en effet presque s'ennuyer à certains moments. Mais au-delà du drame social, c'est une histoire d'amitié qui naît, entre ce roi et son thérapeute, et dès lors, le récit inspire subtilement des allures de conte: un cadre royal et édulcoré, une belle esthétique des images, des pointes d'humour, un personnage mystérieux et attachant tel un Merlin l'Enchanteur... C'est du beau cinéma, pondéré, et c'est ça qui m'a plu. A côté de cela, la dimension historique des évènements est aussi intéressante. Quand Mary Poppins (Geoffrey Rush) aide un roi (Colin Firth) à remettre sa culotte à l'endroit, Hitler n'est jamais très loin: le film c'est un peu ça, mais sans le côté loufoque. Ainsi, les enjeux dramatiques sont davantage mis en avant et deviennent touchants: d'un côté l'histoire prévisible et sensible à l'échelle de l'individu, et de l'autre l'Histoire à l'échelle mondiale. Les comédiens sont très charismatiques. On a une jolie palette de personnages avec une très bonne distribution des rôles. Colin Firth est bon, mais il est aussi appuyé par d'excellents acteurs secondaires. Un film à voir une fois.

Réalisation:    OOOOO

Scénario:    OOOCO

Rythme:       OOOOO

Acteurs:       OOOOC

Émotion:      OOOOO

Intéressant? Oui

Divertissant? Oui


3 bonnes raisons pour aller voir ce film au cinéma:
- très bonne interprétation (un Golden Globes pour Colin Firth, Oscar à surveiller)
- une histoire touchante, le sujet
- une mis en scène soignée

3 bonnes raisons pour quitter la salle avant le début du film:
- un ton assez monocorde
- une vision un peu trop fleur bleue?
- l'aspect prévisible et répétitif