C’est féroce et ça fait du bien !
L’auteur
Sophie Divry est journaliste et signe ici son premier roman.
Le roman
Court, il ne fait que 64 pages. C’est le monologue d’une bibliothécaire qui n’a pas dû s’exprimer depuis une éternité et qui lâche « tout » auprès d’un lecteur qui s’est endormi dans la bibliothèque et qu’elle trouve avant l’ouverture de la bibliothèque.
Ce que j’en ai pensé
Beaucoup de clichés sur les bibliothécaires telles que nous continuons malheureusement de les imaginer parfois : la bibliothécaire complètement aigrie et obsédée par son classement.
A ne surtout pas lire au premier degré donc !
C’est surtout le portrait d’une femme trop seule et désespérée qui d’un coup se met à s’exprimer dans une logorrhée sans fin où elle s’attaque à tout : les hommes, les architectes, les voyages, ses collègues… Le résultat de ces quelques pages est assez réussi, savoureux et drôle !
Morceaux choisis
Aujourd’hui je ne pars plus, ni en vacances ni en week-end, je ne supporte plus les loisirs. Il n’y a pas de loisirs dans la vie : ou on s’abaisse ou on grandit, point final.
Comment ça, « pas la peine de crier » ? Je ne crie pas, je m’exalte c’est différent.
Avant j’allais en Italie. Maintenant je lis des livres aux rayons beaux-arts, j’en apprend davantage et ça me coûte moins cher.
Tous ces bouquins qui vous sautent dessus par centaines, quatre-vingt-dix-neuf pour cent sont juste bons à envelopper des sardines.
Ce que les bibliothécaires et documentalistes en ont pensé : Sophie, Soukee, Marianne, Reka
Les avis des blogueuses : Clara, y’a d’la joie, Ingannmic, Malice