Magazine Santé
Figurez vous que les travailleurs malades sont parfois suffisamment malades pour ne pas aller travailler.
Cette évidence est parfois constatée par leur médecin traitant qui rédige alors cet horrible feuillet brun qu'on appelle "ârret de travail".
Figurez vous aussi que la pile d'arrêt n'est pas posée à l'entrée du cabinet comme les feuilles de mandats ou de recommandés à la Poste,...en libre service.
Non.
Il faut passer obligatoirement passer par la case médecin.
Chose qu'on oublie parfois à lecture de certains articles.
Mais... le nombre d'arrêts de travail explose dans les comptes de la sécu.
A cause de la dureté du travail ? A cause des pathologies plus fréquentes ? A cause de la faiblesse du médecin ?
Le ministre du Budget et des comptes publics ERIC WOERTH, lui a trouvé une solution et m'a déniché un nouveau travail: la chasse aux fraudeurs.
Comment ?
Par la télétransmission des arrêts maladie aux caisses et employeurs, voilà mon futur boulot. (article du Figaro).
Plus vite, les caisses et les employeurs (je ne vois pas trop comment les employeurs auront cette télétransmission) reçoivent les feuilles d'arrêt "électroniques", plus vite les contrôles peuvent se dérouler même pour les petits arrêts.
("Les arrêts de travail de moins d'une semaine représentent 48 % des prescriptions totales d'arrêt, soit 300 millions d'euros par an. Or, ils ne sont presque jamais contrôlés puisque l'assuré a 48 heures pour poster sa déclaration : le temps qu'elle arrive, le bénéficiaire est revenu au travail !")
Va falloir inventer aussi la confidentialité du motifs d'arrêt télé-transmis.
Tout cela me parait tout à fait idéal pour faire bosser tous ces paresseux.
Hors du plumard les grippés...
Hors des chiottes les diarrhéiques...
Hors du canapé les lombalgiques....
Va falloir se sortir les doigts.. et retourner bosser fissa.
Mais maintenant, c'est fini.
J'exagère un brin mais il faut savoir que des sociétés privées mandatent maintenant des médecins à la demande des employeurs pour contrôler à la place de la sécu (débordée car en sous effectif)
Le site d'une de ces sociétés (ici) avec en illustration leur "pub" faite par un reportage du "Droit de savoir" de Tf1.
Ça déménage.
Ps: A quand des sociétés privées pour filer un coup de main aux inspecteurs du travail afin de mieux contrôler les entreprises sur le respect du code du travail...?
J'ai dû dire une bêtise....