Sélection beaux-arts : des expos à voir et à lire

Par Benard

08/02/2011

Avec la fin des grandes expositions de 2010, les musées parisiens renouvellent leurs galeries. Monet a quitté le Grand Palais sur une affluence record de 911.000 visiteurs. Jean-Léon Gérôme et son art pompier ont déserté les allées du Musée d’Orsay. L’Antiquité rêvée fermera ses portes au Louvres le 14 février. L’occasion de découvrir d’autres projets originaux, de nouvelles rétrospectives ou des collections rares. A parcourir sans modération.
Premier rendez-vous au musée du Luxembourg. Le Sénat présente jusqu’au 23 mai une rétrospective de l’œuvre du peintre de la Renaissance allemande Lucas Cranach l’Ancien. Après Francfort, Londres, Rome et Bruxelles, c’est au tour de Paris d’accueillir l’œuvre prolifique du maître. Un peintre connu pour ses portraits et surtout ses nus féminins sensuels, franchement modernes au XVIème siècle. «Ces images ambiguës, mêlant érotisme et morale, à la signification souvent complexe, ont rencontré en leur temps un énorme succès». Le catalogue publié par Flammarion, Cranach et son temps revient largement sur le parcours hors norme du peintre.

Les femmes, Christian Lacroix, les habille. L’exposition “L’Orient des femmes” au Musée du quai Branly, dont le catalogue paraît chez Actes Sud, en témoigne. Le couturier français présente «un ensemble exceptionnel de 150 costumes et parures traditionnels du Proche-Orient (…) avec le concours de Hana Chidiac, responsable des collections Afrique du Nord et Proche-Orient». Outre des costumes de femmes syriennes, jordaniennes, palestiniennes ou bédouines, l’exposition revient également sur l’histoire de la route de la soie en Orient et la saga de l’indigo. A découvrir jusqu’au 15 mai.

Dans un tout autre genre, la Pinacothèque de Paris propose jusqu'au 29 mai un ensemble exceptionnel d’une centaine d’œuvres appartenant au Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg. “Les Romanov, tsars collectionneurs” raconte comment Pierre le Grand, Catherine II, Alexandre Ier puis Nicolas Ier ont édifié l’Ermitage pour présenter les collections impériales russes. Acquises dans toute l’Europe entre la fin du XVIIème et le milieu du XIXème siècle, elles renferment notamment des toiles de Rembrandt, Vélasquez, Van Dyck ou Poussin. On les retrouve dans le catalogue d’exposition publié par les éditions de la Pinacothèque.

Pour finir - bien qu’elle ait commencé en décembre dernier - l’exposition consacrée au mouvement artistique De Stijl et à son plus illustre représentant, Piet Mondrian, se tient au Centre Pompidou jusqu’au 21 mars. Elle retrace l’histoire d’un courant né en Hollande qui a influencé toute l’architecture du XXème siècle. C’est l’œuvre abstraite de Mondrian, principalement des compositions de formes rectangulaires et de couleurs pures sur des lignes orthogonales, qui incarne le mieux De Stijl. Les toiles du peintre hollandais ainsi que la reconstitution de son atelier, présentée à Beaubourg, sont à (re)découvrir dans Mondrian, publié aux Editions du Centre Pompidou.

Source : http://www.myboox.fr/actualite/selection-beaux-arts-des-expos-voir-et-lire-5861.html