Cinq fois nommée mais jamais lauréate du Booker Prize, le plus prestigieux des prix littéraires anglais, la romancière Beryl Bainbridge, décédée en juillet 2010 sera finalement récompensée en avril prochain.
Classée vingt-sixième par The Times sur sa liste des «50 plus grands écrivains britanniques depuis 1945», Beryl Bainbridge a légué une œuvre riche de dix-sept romans (Ce très cher William, Georgie), deux carnets de voyages et cinq pièces pour le théâtre et la télévision. Malgré la qualité de ses travaux et deux Whitbread Awards (anciens Costa Awards, en 1977 et 1996), la romancière anglaise n’a jamais obtenu l’équivalent du Goncourt en Grande-Bretagne. Après cinq nominations, elle était devenue l’éternelle «demoiselle d’honneur», jamais «mariée», comme le tourne amicalement Ian Trewin, le directeur du prix littéraire. Soulignant «l’élégance» avec laquelle Bainbridge acceptait ses «défaites», ce dernier a annoncé que cette année, la romancière serait enfin la «mariée». Un prix exceptionnel, le «Man Booker Best of Beryl», vient d’être créé et permettra aux lecteurs de couronner l’un des cinq romans précédemment sélectionnés. En allant sur le site du prix littéraire, le public peut choisir lequel de Dressmaker (1973 ; La Couturière, éd. Flammarion, 1980), The Bottle Factory Outing (1974 ; Sombre Dimanche, éd. Flammarion, 1981), An Awfully Big Adventure (1990), Every Man For Himself (1996) et Master Georgie (1998 ; Georgie, éd. Payot, 2000) mérite le plus le prix Booker.
Source : http://www.magazine-litteraire.com/content/breves/article?id=18383