Et hop, Francois Fillon se retrouve à son tour embourbé dans une grosse polémique.
On apprends par Fillon lui-même, avant la sortie du Canard Enchainé, qu' Hosni Moubarak et ses milliards ont accueilli M. Fillon et sa femme Pénélope pour des vacances de rêve entre Noël et le nouvel an sur les bords du Nil, quelques jours après avoir découvert que Mme Alliot-Marie et son charmant époux se sont permis quelques escapades dans le désert tunisien à la même période.
Superbe, deux grosses boulettes de deux gros ministres, nous devons avoir la droite la plus bête du monde en ce moment.
D'ici à ce qu'on découvre que les vacances à Cuba de notre ami Jean Francois Copé ne soient pas très claires non plus, je ne serais pas étonné.
La presse condamne mercredi le recours systématique à des passe-droits au plus haut niveau de l'Etat : "Le syndrome du jet privé a encore frappé", résume Laurent Joffrin dans Libération, "spectacle navrant donné au monde et au pays" pour Maurice Ulrich dans l'Humanité. Dans Sud-Ouest, Bruno Dive adopte plutôt le ton ironique: "pour savoir où va éclater la révolution, il suffira désormais de regarder où les membres du gouvernement vont passer leurs vacances [source]
Nos politiques ont vraiment des amis encombrants, on se demande ce qu'il peut se passer dans leur tête quand ils partent en vacances dans ces conditions, ils pouvaient quand même se douter que les médias allaient forcément leur trouver des poux un jour ou l'autre. C'est à croire que ces politiques, bien loin du peuple, bien loin des français, vivent dans un autre monde.
Quand même, à deux jours du débat télévisé de Sarkozy, lui même embourbé dans la fronde des magistrats, le mettre dans la panade comme ça, ils ne sont pas sympa les copains ministres, et la république irréprochable? Elle est où hein?
De toutes façons, comment voulez-vous que cela se passe autrement quand on a un président qui nous a montré l'exemple en fêtant sa victoire à la présidentielle au Fouquet's puis sur un yacht de Bolloré.