De plus en plus harassante, de plus en plus éreintante, tout simplement énervante, la circulation en voiture dans la capitale en journée est devenue tout simplement barbante. Seule éclaircie le matin : avant le passage de la plus haute autorité de l’Etat actuel, et sur un tronçon bien déterminé d’ailleurs. Sinon, pour les autres axes routiers de la capitale c’est l’enfer des bouchons et autres nuisances. Eh oui, autres nuisances car depuis quelques temps, les rues et avenues à doubles voies sont condamnées à n’en être qu’à une seule pour les voitures, la cause en est la prolifération des chars à bras et autres chariots qui se sont octroyés de facto la moitié d’une rue, la moitié d’une rue, la moitié d’un boulevard…
Actuellement, loin de désengorger la circulation, le boulevard de l’Europe n’est plus que l’ombre de ce qu’il aurait du être. Sur toute la longueur de ce boulevard, une seule voie est « navigable » pour les voitures, l’autre, celle de droite, est devenu soit un lieu de stationnement soit une voie dédiée aux chars à bras, chars à bœufs et consort. Inimaginable dans une capitale en ce troisième millénaire. Mais bon, c’est surement dans l’air du temps tout ça, à force de mitonner à toutes les sauces les situations d’exception à longueur de temps, celles-ci deviennent des règles. Pas étonnant que la permissivité conjoncturelle en faveur des vendeurs de rue ait été considérée par ces derniers pour acquise pour avoir force de … loi, celle de la rue, d’où difficulté de les déloger ou les déplacer. De prime abord, ces vendeurs à la sauvette n’ont cure de ce pourrait être une vie en milieu urbain. A les voir jouer au chat et à la souris avec les policiers des marchés, on est enclin à conclure qu’ils se plaisent dans cette vie là, jouer aux opportunistes dans le désordre.
Voir le flux et le …reflux des « occupants » des trottoirs du centre ville au rythme des rafles et des ratissages des agents de la CUA peut laisser dubitatif quant à la possibilité éventuelle de prise de conscience que pourraient avoir ces vendeurs à la sauvette. Apparemment, rentrer dans les rangs pour suivre les circuits formels est le cadet de leurs soucis, et pourtant ils sont légions ceux qui squattent les trottoirs, bouchent les allées, encombrent les portails et autres portes d’entrée, empiétant sur la liberté des citoyens de cette ville des milles, empêchant ces derniers de circuler librement, des preneurs d’otages en somme. Car les vrais habitants de la capitale sont assaillis, submergés même, tôt le matin par ces gens qui viennent de la périphérie et des banlieues, qui y viennent proposer leurs pacotilles, faisant fi des espaces vitales des « autochtones ».