On le sait depuis l'invasion américaine de l'Irak. Il n'y avait pas d'armes de destruction massive, ni biologiques ni chimiques. Pas
d'Oussama Ben Laden ni de camps d'Al-Qaida. Pas d'uranium enrichi et encore moins de bombes nucléaires... Et pourtant, ce sont bien les prétextes que le gouvernement
de Georges W. Bush a invoqués pour envahir le pays des deux fleuves (le Tigre et l'Euphrate). Tellement de mensonges que l'on arrivait plus à les comptabiliser. Maintenant, c'est chose faite. Les mensonges proférés par G. W. Bush, et autres Dick Cheney, Condoleezza Rice,
Colin Powell, Ronald Rumsfeld, Richard Perle, et
Paul Wolfowitz, sont au nombre de 935. Ce travail, aussi monumental que précis, a été effectué par des équipes de chercheurs appartenant à deux organisations indépendantes, Center for Public Integrity et du Fund for Independence in Journalism. Selon
l'AFP et Libération, ces équipes ont analysé toutes les
déclarations publiques du président Bush et de son administration, entre 2001 et 2003.
L'étude dénombre les centaines de mensonges délibérés pour justifier l’invasion américaine, sanglante et sanguinaire, de l’Irak en 2003 et qui a laissé, selon de
vieilles statistiques, entre 600 000 morts et plus d’un million côté irakien. Hallucinant, le prix des mensonges! L'étude relève également la complicité involontaire des médias qui
ont relayé, sans vergogne, ces mensonges sans la moindre analyse ou discernement. Pire encore, rares sont les médias qui, plus tard, ont exprimé leur mea-culpa.
Malgré ce nombre incroyable de mensonges avérés et reconnus, Georges W. Bush ne risque rien. Aussi bizarre que cela puisse apparaître,
aucune procédure d'impeachment n'est enclenchée à son encontre. Surtout quand on
sait que les deux seuls présidents américains qui ont fait l'objet de cette procédure avaient commis un parjure, beaucoup moins grave: Richard Nixon pour un
malencontreux espionnage et Bill Clinton pour un malheureux cigare.