Nous soutenons les aspirations du peuple tunisien à la démocratie, la liberté et une meilleure répartition des richesses. Des élections doivent être organisées dans les 6 mois. Nous espérons
qu’elles permettront l’avènement des valeurs de la démocratie et que ce processus incarnera pleinement les aspirations du peuple tunisien. Les défis sont nombreux ; après des années de dictature,
avec une presse muselée et une opposition criminalisée, un réel processus démocratique ne peut se faire dans la précipitation.
Cette transition démocratique ne saurait avoir lieu si le RCD, ancien parti unique, conserve tous les pouvoirs. Cette inquiétude a été soulevée par la centrale syndicale UGTT, qui a appelé les
ministres proches de ses rangs à quitter le gouvernement provisoire.
Poursuivant des relations initiées il y a plusieurs années, nous assurons notre soutien au Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés, ainsi qu’aux autres forces progressistes. Dans ce
sens, nous nous félicitons de l’exclusion du RCD de l’Internationale Socialiste, alors que le Parti Socialiste avait déjà cessé toute relation depuis des années.
Enfin, nous avons été extrêmement choqués par les déclarations de plusieurs ministres français depuis le début de la contestation en Tunisie. Les propos de Michèle Alliot-Marie, qui a proposé
l’envoi de forces de l’ordre françaises pour soutenir un régime dictatorial alors même que la répression faisait plusieurs dizaines de morts parmi la population, nous ont scandalisé. Les
explications de la Ministre des Affaires étrangères, mardi 18 janvier à l’Assemblée Nationale, ne nous ont pas convaincu. Parce qu’elle s‘est rendue indigne de sa charge, nous appelons à sa
démission.
Source : MJS