Depuis plus de trente ans, les avions qui se posent à l'aéroport international de Téhéran survolent un des symboles du judaïsme. Ce week-end, des médias iraniens ont découvert qu'une étoile de David figure sur le toit du quartier général de la compagnie nationale Iran Air. Sur les photos aériennes de Google Maps , l'étoile d'une dizaine de mètres apparaît clairement au centre de ce bâtiment, situé en plein coeur de l'aéroport Mehrabad.
Ce vestige architectural prend aujourd'hui une toute autre signification. «Il est intéressant de remarquer que trente-deux ans après le succès de la révolution islamique, cette étoile symbole du judaïsme n'a pas encore été retirée de cet immeuble», a réagi un site iranien d'information local cité par Yedioth Ahronoth , le quotidien le plus lu d'Israël. Des appels ont été lancés pour faire retirer l'étoile, rapporte encore le journal.
Quoi qu'il en soit, cela prouve que l'Histoire est plus complexe que tout ce théâtre joué entre les intégristes, les sectaires et les négationnistes.
Pour infotmation, il existe toujours en République islamique près de 40 000 Juifs, qui forment l’une des communautés juives les plus anciennes du monde et de la diaspora. Elle date de plus de 2500 ans.
Aujourd'hui, la République islamique et Israël n’entretiennent plus aucune relation officiellement, mais dans les coulisses, notons que l’ex-président israélien Moshe Katsav, ainsi que l’ex-ministre israélien de la Défense, ancien chef d’État major de l’armée israélienne, et actuel ministre des Transports, Shaul Mofaz, sont tous deux nés en Iran et ont quitté le pays pour Israël alors qu’ils étaient enfants. De plus, en avril 2005, lors de l’enterrement du pape Jean-Paul II au Vatican, le président israélien de l’époque, Moshe Katsav, a serré la main de son homologue iranien, Mohammad Khatami, ont échangé quelques mots en persan ensemble et se sont même fait la bise.